Le DJ berlinois Kaos est une figure à multi-facette de la scène germanique. Débutant dans le groupe Terranova par un musique trip-hop (avec le somptueux album "Close The Door" en 1999), Denis "Kaos" Kayne se lance en 2003 dans l'expérimentation hip-hop électro avec son projet Ghost Cauldron "Invent Modest Fires". Toujours enclin à l'éclectisme, il continue son parcours enchaînant remixes ("Strange Smile" de Markus Lange, "Immer So" de Snax ou encore "Change Channel" de Lo-Fi-Fnk).

Kitsune est aussi bien un label de mode proposant des vêtements pour fashion victim (les clients du magasin parisien Colette en premier lieu) mais aussi de musique produisant des compilations thématiques centrées autour de la musique électronique et le rock. Ces compilations "Kistuné Maison", "Kitsuné Love", "Kitsuné Midgnight" sont devenues au fil du temps pour chaque nouvelle sortie un baromètre des scènes émergentes qu'elle soit anglaise, américaine, japonaise... ainsi qu'une formidable opportunité de découvrir de nouveaux artistes. Ce label au visage bicéphale franco-japonais est une plate-forme qui offre un tremplin à des figures en devenir à travers un parterre d'inconditionnels de Kitsuné, considérés comme des leaders d'opinion. Digitalism, Simian Disco Mobile, Tomboy, Benjamin Theves ont glané leur réputation grâce à ces compilations.

Revenons à Kaos qui, en s'associant au canadien Brennan Green et Sal Principato de Liquid Liquid, produit un titre épique "Cerebral Tremolo", mélange d'un funk-punk très proche des Raptures. A la limite de la disco avec cette guitare slappée, on se prend à zigzaguer durant 13 minutes sans voir le temps passé, transporté par ces percussions tribales. Un incontournable pour chauffer l'ambiance de toute soirée.

The Berliner DJ Kaos is a multi-styles artist from the Germanic scene. Beginning in the Terranova band with a trip-hop music (the sumptuous album “Closed The Door” in 1999), Denis “Kaos” Kayne launched out in 2003 in the electro hip-hop experimentation with his project Ghost Cauldron “Invent Modest Fires”, highly recommended. Always inclined with eclecticism, he continues his musical trip with remixes (“Strange Smile” of Markus Lange, “Immer So” of Snax or “Channel Exchange” of Lo-Fi-Fnk).

Kitsune is as well a fashion label proposing of clothes for fashion addicts(customers of the Parisian store Colette) but also of music producing of thematics compilations centered around a mix of electronic music and rock'n'roll. These compilations “Kistuné Maison”, “Kitsuné Love”, “Kitsuné Midgnight” became time afer time for each new release a barometer of the emergent scenes which can be English, American, Japanese, French… as well as a niec advisability of discovering new artists. This label with the bicephalous face French-Japanese is a platform which offers a springboard to new artists with potential thanks to the unconditional fans of Kitsuné, considered as opinion leaders. Digitalism, Simian Disco Mobile, Tomboy, Benjamin Theves start their reputation thanks to these compilations.

Let us return in Kaos who, while joining Canadian Brennan Green and Sal Principato from Liquid Liquid, produces a epic track “Cerebral Tremor”, mixture of funk-punk which reminds The Raptures. In extreme cases of disco music with this slapped guitar, we begin to zigzag during 13 minutes without seeing time spent, transported by these tribal percussions. Impossible to circumvent to heat the atmosphear of any party.



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Bonde Do Role - Gasolina (2007)






Le style "Miami Bass" popularisé grâce à des artistes comme Diplo, a fait des émules un peu partout dans le monde. Je reviendrai prochainement sur l'émergence du kuduro venu d'afrique mais intéressons-nous au carioca funk. Issu de cette mouvance dédiée à la fête, ce style mêle hip-hop et électro tout en y incluant des rythmes traditionnels brésiliens et afro-brésiliens. Les textes, généralement rappés, sont inspirés de la vie quotidienne dans les favelas de Rio de Janeiro où le baile funk est né au début des années 1990.

Bonde Do Role, première signature de Diplo sur son label Mad Decent dont l'objectif est de faire connaître toute cette scène brésilienne, puise sans vergogne dans la culture rock et le baile funk. Tête de file de ce carioca funk, certains les surnomment les Beastie Boys brésiliens. Ce trio déjanté comme le groupe brésilien CSS, fait preuve d'un fraîcheur et d'une énergie débordante dont on se délecte dès leur premier maxi 'Melo Do Tabaco". Marina, femme aux cheveux rouges et ses deux acolytes, viennent de sortir "Gasolina" et très prochainement "Solta O Frango" qui signifie "Libérer le poulet". Tout un programme !

"Gasolina" est le morceau le plus entraînant de Bonde Do Role. Totalement spontané (le titre a été écrit en une après-midi), "Gasolina" est un petit joyau dont on apprécie chaque relecture que ce soit le remix de Buraka Som Sistema dans un style éminemment kuduro (les percussions africaines) ou celui de Radioclit qui transplante une vice d'électro que j'adore (version mise en écoute pour la chronique). Evidemment recommandé !

The “Miami Bass” style popularized thanks to artists such as Diplo, made followers everywhere in the world. I will reconsider soon the emergence of the Fuduro from Africa but interest us in the carioca funk. Resulting from this movement dedicated to the festival, this style mixes hip-hop and electro all while including Brazilian traditional & Brazilian Negroes rhythms. The texts, generally rapped, are inspired by the everyday life in the favelas of Rio de Janeiro where the baile funk was born at the beginning of the 90's.

Bonde Do Role, first signature of Diplo on his label Mad Decent whose objective is to popularize this Brazilian scene, draws without shame in the culture rock'n'roll and the baile funk. Head of this carioca funk movement, some call them Brazilian Beastie Boys. This trio crazy such as CSS, another incredible Brazilian band, shows a freshness and an overflowing energy we discover on their first EP "Melo C Tabaco". Marina, woman with red hair and her two assistants DJs, have just released “Gasolina” and very soon “Solta O Frango” which means “Release the chicken”. What a program!

“Gasolina” is the most dancing track of Bonde Do Role. Completely spontaneous (the track was recorded in one afternoon), “Gasolina” is a small jewel which one appreciates each second of listening, the original version and the remixes, one of Buraka Som Sistema in a eminently kuduro style (African percussions) or the one of Radioclit which transplants vicious electro in "Gasolina", my favourite version you can listen in the review. Obviously recommended!



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Grooveman Spot - Hadesugiru (2007)






Grooveman Spot est un DJ japonais au parcours classique. Il vient du nord du Japon et a grandi à Sendai exactement avec un autre grand DJ japonais qu'est DJ Mitsu. Compétition entre eux ou entraide, la ressemblance est saisissante au point d'avoir du mal à les dissocier tant ils sont tous les deux respectés pour leur talent de beatmaker.

Grooveman Spot est malgré tout un suiveur, DJ Mitsu ayant "dégaîné" avant lui. C'est justement grâce à un remix d'un morceau de DJ Mitsu The Beats & Fresh Air que Grooveman Spot s'est fait remarqué. Il débarque avec un premier album dont on pourrait croire que la paternité en revient à DJ Mitsu. Même style de pochette ou presque, même style de titres ou presque, même invités ou presque ! Et surtout l'écoute ne trahit pas l'allusion qui en devient presque trop forte. Grooveman Spot n'en demeure pas moins un producteur résolument doué, dont les recherches au plus profond des catalogues de jazz et de soul offrent des moments de grand plaisir auditif. Son album "Eternal Development" est varié, frais, sans déchets et totalement fidèle au style made in japan. Ecouter des titres comme "Levitation", "Maintain" ou encore "Turn It Up" tel un bonbon, vous offrira ce goût sucré d'un jazz ou d'une nu-soul fricottant avec l’électro. Néanmoins et malgré un casting séduisant (J*Davey, M.E.D…), Grooveman Spot tout en démontrant un certain talent, devra s'émanciper pour percer.

"Hadesugiru" est sans aucune contestation possible le meilleur titre de l'album. Ambiance hip-hop des années 90 période The Roots, totalement hypnotique avec une boucle de synthé fantastique. A cela s'ajoute la voix rocailleuse de Count Bass D qui depuis plus de 10 ans est dans le hip-hop jouissant d'une réputation excellente dans la scène underground. Un moment de pur plaisir !

Grooveman Spot is a Japanese DJ in a pure traditional style. He comes from the north of Japan and grew in Sendai with another famous Japanese DJ, DJ Mitsu. Competition between them or helps, the similarity is so unbelievable that it's difficult to dissociate them.Both are respected for their talent of beatmaker.

Grooveman Spot is despite every aspects a follower, DJ Mitsu having started before him. It is precisely thanks to a remix of a DJ Mitsu's track that Grooveman Spot got a reputatiob. He arrives with a first album which one could accept that paternity could be DJ Mitsu's one. Same artwork or almost, even same titles or almost, same featurings or almost ! And listening does not especially betray the allusion which becomes almost too strong about Grooveman Spot. He does not remain about a huge talent of producing, whose research in the deepest catalogues of jazz and soul music offers moments of great auditive pleasure. His album “Eternal Development” is varied, fresh, without waste and completely faithful to a "made in Japan" style. To listen to tunes such as “Levitation”, “Maintain” or “Turn It Up” is such a candy, will offer to you this sweetened taste of a jazz or nu-soul tainted of electro music. Nevertheless and in spite of a tempting casting (J*Davey, M.E.D…), Grooveman Spot while showing a certain talent, will owe to dissociate from DJ Mitsu or Kentaro in order to bore.

“Hadesugiru” is without any doubt the best track of the album. A typical hip-hop atmosphear from the Nineties, reminding The Roots, a completely hypnotic tunne with a fantastic piano loop. And add the rocky voice of Count Bass D who has been for more than 10 years in hip-hop having an excellent reputation in the scene underground. One moment of pure pleasure!



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Willie Williams - Keep On Moving (2007)






Une compilation Studio One sortie par le label anglais Soul Jazz Records est toujours une bonne nouvelle. Le légendaire label de Sir Coxsone, inventeur du reggae, est une source qui semble inépuisable puisqu'il s'agit de la 23e compilation. Après la série dédiée aux titres orientés soul, ska ou encore roots, place au rub-a-dub.

C'est dans les années 70 que Clement Dodd aka Sir Coxsone, donne un nouveau souffle à son label, on parle même de renaissance lorsqu'il repart en répérage de nouveaux artistes, du "sang frais" ! C'est ainsi le début d'une nouvelle grande période pour Studio One où se côtoient les grandes figures déjà établies comme Alton Ellis, Freddie McGregor et des jeunes prometteurs qui perceront plus ou moins rapidement. C'est le cas Willie Williams, Michigan & Smiley (déjà chroniqués ici) ou encore Horace Andy qui apportent tous une véritable fraîcheur. Il me faut bien entendu nommer Lone Ranger, un des inventeurs du rub-a-dub, ancêtre du ragga. De cette époque, Soul Jazz Records nous proposent un panaché de classiques avec "My Conversation" de Cornell Campbell, "How Could You Leave" de Freddie McGregor, "Jah A The Creator" de Michigan & Smiley ainsi que des morceaux rares tels que le magique "Natural Mystic" de Jennifer Lara ou "Minister For Ganja" de Rapper Robert & Jim Brown . Une compilation presque indispensable pour ceux qui aiment ou souhaitent s'intéresser à la musique jamaicaine.

Willie Williams est un symbole du reggae dédiant 35 années à la musique couronnés de succès comme "Armagideon Time" qui fut repris par les Clash. Bien moins connu que Bob Marley, il n'en demeure pas moins qu'il a travaillé avec les plus grands (Jackie Mittoo, Burning Spear, Mighty Diamonds, Black Uhuru, The Wailers Band) et toujours su évolué traversant tous les courants stylistiques. Son morceau "Keep On Moving" est typique du rub-a-dub avec un toast de rappeur et un riddim que j'adore de Slim Smith "Answer". Allez ! On "continue de se remuer"!

A Studio One compilation released by the English label Soul Jazz Records is always a event. The legendary label of Sir Coxsone, birth place of reggae music, is a source which seems inexhaustible since it is about the 23th compilation of rare & unreleased tunes. After series dedicated to the tracks influenced by soul, ska or roots, place with the rub-a-dub style.

It is in the Seventies Clement Dodd aka Sir Coxsone, gave a new breath to his label, one speaks even about a rebirth when he set out again in finding new artists, some “fresh blood” ! It is thus the beginning of a news great period for Studio One where work famous figures drawn up such as Alton Ellis, Freddie McGregor and some promising young musicians and singers who will bore more or less quickly. It is the case of Willie Williams, Michigan & Smiley (already reviewed here) or Horace Andy who bring all a true freshness. Should I of course name Lone Ranger, one of the inventors of rub-a-dub which will give ragga music few years later. This time, Soul Jazz Records gives us a shandy of anthem with “My Conversation” of Cornell Campbell, “How Could You Leave” of Freddie McGregor, “Jah A The Creator” of Michigan & Smiley as well as rare tunes such as the magic “Natural Mystic” of Jennifer Lara or “Minister For Ganja” of Rapper Robert & Jim Brown. An almost essential compilation for those which like or wish to discover in jamaican music.

Willie Williams is a symbol of reggae dedicating 35 years of his life to the music full of successes (for example “Armagideon Time” which was revisited by The Clash). Much less known than Bob Marley, he worked with all best musicians, labels and singers (Jackie Mittoo, Burning Spear, Mighty Diamonds, Black Uhuru, The Wailers Band) and always crossed with success years and all stylistics evolutions. His track “Keep One Moving” is a typical rub-a-dub with a toast of MC and a riddim Slim Smith's “Answer” which I adore. Go ! All “Keeponmoving”!



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Brother Ali - Truth Is (2007)

Brother Ali est une figure unique dans le paysage des MC US. Afro-américain musulmam et albinos, Brother Ali est un puriste du genre à la loyauté d'un autre temps, perpétuant un hip-hop old-school dont il est aujourd'hui le fer de lance.

Je l'ai découvert en 2004 quand il sortit "Shadows In The Sun" qui se différenciait de toutes les productions du moment à travers une fraîcheur et une nostalgie remarquable. Brother Ali et son flow funky et ses paroles (passionnantes selon les forums de discussions américains) ont trouvé en la personne d'Ant, moitié du duo Atmosthere, le faiseur d'instru idéal grâce à ses arrangements soul-jazz des années 70. C'est avec impatience que j'attendais un second volet de la part du Eek-A-Mouse du hip-hop (tous deux sont albinos). C'est le label Rhymesayers Entertainment qui vient d'annoncer la sortie en avril de "The Undisputed Truth". Toujours empreint de militantisme, Brother Ali allie les mots (dans ses lyrics) et les actes (un titre en téléchargement gratuit sur sa page myspace ...). Ant est toujours à la production, vivement le printemps !

Pour nous faire patienter, Brother Ali a sorti un premier maxi "Truth Is". Des paroles vindicatives, une pochette que je trouve magnifique et un fameux riddim jamaicain revu et corrigé ("Truths & Rights" de Johnny Osbourne). Tout y est pour faire un carton (enfin je lui souhaite !). Un défaut : la frustration de devoir attendre encore pour découvrir les autres titres.

Brother Ali is a single figure in the landscape of the American MCs. Afro-American muslim and albino, Brother Ali is a purist full of honesty from another time, making staying alive a old-school hip-hop he is nowadays the leader.

I discovered him in 2004 when he released “Shadows In The Sun” which differed from all productions of that period through a freshness and a remarkable nostalgia. Brother Ali, his funky flow and his lyrics (enthralling according to the American discussions forums) found in the person of Ant, half of the duet Atmosthere, the ideal beatmaker thanks to his soul-jazz instrumentals from the Seventies. It is impatiently that I awaited a second volume on behalf of the hip-hop Eek-A-Mouse (both are albinos). It is the label Rhymesayers Entertainment which has just announced the launch in April of “The Undisputed Truth”. Always full of militancy, Brother Ali combines words (in his lyrics) and acts (a track in free dwnload on his myspace…). Ant is always at the production. I can't wait fo spring!

To give us a chance to be patient, Brother Ali has just released a first EP “Truth Is”. Vindicatory words, a cover I find splendid and a famous jamaican riddim revisited (Johnny Osbourne's “Truths & Rights”). All is gathered to be a success (I wish him !). What a frustration to wait for the other tunes!



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VIDEO : Snow Patrol - Open Your Eyes (2007)

Il y a un an, un ami m'a fait découvrir un court-métrage de 9.30 minutes de Claude Lelouch, "C'était Un Rendez-Vous". Le réalisateur français venait de terminer son film "Si C'était à Refaire" et profita de ces 9.30 minutes de pellicules pour concrétiser un projet qu'il lui tenait à coeur. Un film en un seul plan-séquence où la caméra traverserait Paris à grande vitesse, son regard étant celui d'un homme qui conduit comme un fou parce qu'il est en retard à un rendez-vous. En plein mois d'août, tôt le matin, le conducteur (certainement coureur de rally professionnel) se faufile pied au plancher dans les quartiers, rues et avenues sans se soucier des feux rouges, des voitures et promeneurs. Un danger public, un danger pour lui puisque cette séquence a été tournée sans autorisation de la police, la circulation n'est aucunement maîtrisée, la visibilité souvent inexistante. La réalité est aussi saisissante qu'angoissante avec cette caméra accrochée au pare-chocs, ces feux brûlés systématiquement et ces rues défilant à une vitesse terrifiante.

Une prise de risque maximale pour un résultat somptueux. Le spectateur est plongé dans cette course qui part de la Place Dauphine pour rejoindre la Place du Tertre. Transporté dans ce Paris de 1976, je me revois collé dans le fauteuil rempli de frisson tentant d'appuyer du pied sur un frein imaginaire. J'en gardais un tel souvenir que le revoir en clip vidéo pour un titre du groupe Snow Patrol était un vrai plaisir. Il faut dire que "Open Your Eyes" semble avoir été composé pour ce court-métrage avec un simple duo guitare-voix pour commencer auquel viennent se rajouter au fur et à mesure d'autres guitares, la basse et la batterie. Plus la vidéo avance, plus la musique monte pour exploser en pleine ascension de la Butte Montmartre. Un morceau de pop trippante pour un film qui l'est tout autant. Magnifique...

One year ago, a friend of mine showed me a 9.30 minutes short movie of Claude Lelouch, “C'était Un Rendez-Vous". The French moviemaker had just finished his movie “Si C'était à Refaire” and used the 9.30 minutes of films to concretize a project that he was due to him in heart. A film made in one shot where the movie camera would cross Paris at high speed, the glance of a man who leads as insane because he is late with a rendez-vous. In August, early in the morning, the driver (certainly professional rally driver) threads speedly in the districts, streets and avenues without worrying about red lights, cars and walkers. A public danger, a danger to him since this sequence was realized without the authorization of the police department, circulation is not at all under control and the visibility is near zero. Reality is as seizing as distressing with this camera fixed on the bumpers, the red loghts burned systematically and these streets ravelling at a terrifying speed.

A full risk for a sumptuous result. The spectator is plunged in this race which starts at the Place Dauphine to join the Place du Tertre. Transported in this Paris of 1976, I remindme stucking in the armchair full of shivers trying to press my foot on an imaginary brake. I had such a souvenir of it that to see it again in a recent music video for a track of the band Snow Patrol was a true pleasure. I must admit that “Open Your Eyes” seems to be composed expecially for this short-movie with a simple duet guitar-voice to start to which come to be added other guitars progressively, a bass and beats. More the video advances, more the tempo is up until to explode in full rise of the Butte Montmartre. A tune of tripping pop for a film which is as much tripping. Splendid…



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Tolcha - Crushed Ice (2006)






La musique a toujours connu des cycles qui traduisaient l'appropriation des jeunes artistes de leurs longues heures d'écoute allongés sur le lit dans leur chambre. C'était comme si un style culturel, un lieu géographique réapparaissait comme par enchantement à travers une génération qui volait (ou méritait) le témoin.

Cela fait des années que la scène électro-dub issue d'Allemagne et d'Autriche émergeait. Que de souvenirs quand on ressort les "KD Sessions" de Kruder & Dorfmeister, "Encounters" des Sofa Surfers ou le premier album de Waldeck ! Aujourd'hui ce sont les berlinois de Tolcha qui reprennent le flambeau avec un "Gestalt" qui sonne familier comme s'il faisait partie depuis longtemps de sa collection de CDs. Totalement fidèles (peut-être trop), ils offrent ce mélange typique de dancehall, d'électro électronique à la reverb prononcée ("Bild Zeit", dans la lignée du dub de Rhythm & Sound) et au tempo ralenti. "Damage", "Blessed" sont d'excellents titres aux sonorités industrielles, "Rising Tides" rappelant Roots Manuva. Les featurings illustrent également ce côté revival fort agréable soit dit en passant avec Maxx (MC des géniaux Goats), Ras T-Weed (MC des Overproof Soundsystem) ou encore RQM (MC des Sofa Surfers qui multiplient les projets depuis quelques années). "Gestalt" est attirant grâce à ces nombreuses références sans être enthousiasmant, Tolcha ne les dépassant pas vraiment.

"Crushed Ice" est selon moi un des titres phares où l'ambiance sombre rappelle l'univers de Tricky de la grande époque. Hip-hop à la basse électronique lourde, aux breaks métalliques et aux scratchs "lunaires" où les flows mélangés de RQM et Sasha Perera du groupe Jahcoozi ajoutent un groove bienvenu.

Music is always living cycles which translates the appropriation of young artists from their hours of listening lengthened on the bed in their bedroom. It's like a reappartition of a cultural style, a geographical place as by enchantment through a generation which stole (or deserved) the witness.

Couple of years ago electro-dub scene resulting from Germany and Austria emerged. That memories when one arises the “KD Sessions” of Kruder & Dorfmeister, “Encounters” of the Sofa Surfers or the first album of Waldeck ! Today they are the Berliners of Tolcha who take again the torch with a “Gestalt” which sounds familiar as if it always was in your music library. Completely faithful (perhaps too), they offer the typical mix of electronic music, of dancehall full of reverb (“Bild Zeit” is in the dub line of Rhythm & Sound) with downtempo beats. “Ramming”, “Blessed” are excellent tunes with industrial sonorities, “Rising Tides” pointing out Roots Manuva. The featurings also illustrate this extremely pleasant revival side with Maxx (MC of the excellent Goats), Ras Tweed (MC of Overproof Soundsystem) or RQM (MC of the Sofa Surfers, who have multiplied the projects for the last few years). “Gestalt” is attracting thanks to these nice references without being filling with enthusiasm, Tolcha not exceeding them really.

“Crushed Ice” is according to me one of the headlights tracks where the dark environment points out the universe of Tricky. Hip-hop with a heavy electronics bassline, metal breaks and few “ from space” scratchs where the mixed flows of RQM and Sasha Perera (of the band Jahcoozi) add a welcome groove.



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Lanu - Dis-Information (2007)






Derrière le nom Lanu se cache le néo-zélandais, Lance Ferguson. C'est en s'installant en Australie qu'il se décide enfin d'explorer sa passion pour les rythmes latinos et jazzy, la soul, le hip-hop. Il devient alors DJ dont la réputation a dépassé les frontières du pacifique et lance son projet The Bamboos qui puise son essence du passé pour mieux appréhender l'avenir. La musique est un art qui nécessite des passionnés, Lanu faisant parti de cette tribu.

The Bamboos sans connaître un succès incroyable est parvenu à se faire une place dans les CDthèques de chacun à travers une présence quasi monopolistique dans des compilations de nujazz et de lounge. Mais Lance Ferguson ne pouvait se contenter de cette réussite, aspirant à découvrir de nouveaux horizons plus en phase avec ses goûts, lui qui a été si influencé par les rythmes digitaux de Détroit et du West London. Lanu est ainsi né. Comme l'indique en Togan son nom, la couleur de son premier album chez Tru Thoughts qui sortira prochainement, "This My Home", revêt un apparat qui rappellera à certain le Quantic Soul Orchestra, tout en énergie et versatilité. Lanu nous accompagne dans un parcours initiatique voluptueux aux emprises de jazz et d'un funk profond et punchy auquel s'associent le chanteur Aloe Blacc de Stones Throw ou encore Kero One mais surtout Christine Derales qui est une immense révélation pour moi. Un superbe opus à écouter aussi bien avec des écouteurs qu'avec un énorme soundsystem.

Le morceau d'introduction "Dis-Information" annonce la Lanu, une couleur or soleil qui rend les matins plus gais et les levers plus évidents. Titre up-tempo, il s'articule autour d'un beat insistant habillé d'un moog ravageur en basse et d'un rhodes enjoué. Sorti en maxi, vous aurez le choix entre la version chantée et la version instrumentale. Mon coeur balance pour celle laissant toute la place aux instruments.

Behind the name Lanu hides a New Zealander, Lance Ferguson. It is while settling in Australia that he finally decided to explore his passion for the latinos and jazzy rhtythms, soul, hip-hop music. Then he became DJ whose reputation exceeded the borders of Pacific continent and launched his project The Bamboos which draws its saps from the past for apprehending better the future. The music is an art which requires impassioned, Lanu being part of this tribe.

The Bamboos without having an incredible success has a place in all cd library thanks to a hegemony place in all lounge or nujazz compilations. But Lance Ferguson could not be satisfied with this success, and wanted to discover new horizons more in phase with his music aspirations which influenced him such as digital beats from Detroit and West London. So Lanu was born. As its name indicates in "Togan", the color of his first album on Tru Thoughts Records which will be released very soon, “This My Home”, wears a pageantry which will recall to some Quantic Soul Orchestra's tunes, all in energy and fickleness. Lanu accompanies us in a voluptuous initiatory race with influences of jazz and punchy deep funk and invites some singers such as Aloe Blacc from Stones Throw or Kero One and especially Christine Derales who is an immense revelation to me. A wonderful opus to listen as well with ear-phones as with an enormous soundsystem.

The first track “Dis-Information” announces Lanu, a sunny gold color which makes brighter mornings and wake-ups more obvious. Up-tempo tune, it is articulated around a insistent beat accompanied of with a devastating moog line-bass and a cheerful rhodes. Avalaible in EP, you will have the choice between the sung version and an instrumental one. I prefer the instrumenal but make your own choice.



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Goose - British Mode (2006)






Sans se rendre compte à l'époque, les 2 Many DJs et leur Radio Soulwax avaient défriché une voie incroyable au rock le faisant rentrer dans le cercle fermé des styles musicaux de boîte de nuit. Autant il était rare dans les années 90 d'entendre du Nirvana, Smashing Pumpkins ou Soundgarden. Aujourd'hui force est de constater que les groupes guitare/basse/batterie deviennent de plus en plus nombreux à se frayer une place dans les playlists des DJ. Producteurs de techno qui intègrent des éléments rock (Vitalic par exemple) ou rockers qui associent aux instruments des sons digitaux ou des beats binaires, toutes les frontières explosent en plein vol. Et c'est tant mieux.

Les 2 Many DJs laissent la place à la relève. Les Klaxons, Gossip, Raptures et autres cartonnent. Et voici des nouveaux, Goose, qui comme les 2 frères Dewaele de Soulwax, sont de Belgique. Ce quatuor est un véritable ouragan ne lâchant pas la pression dès la première seconde de leur album "Bring It On". Ce premier opus est d'une explosivité démoniaque, rendant bien pâles les new-yorkais LCD Soundsystem. "Black Gloves" est un hit à coups sûr avec une montée gigantesque qui rappelle Daft Punk période Homework. Après l'envolée "Slow Down", place au glam-rock avec "Check". Rien n'est à jeter dans cet album où les bidouillages électroniques entraînent secousses et enchantements. Et pour une fois le chanteur n'est pas en reste. Incontournable pour les fans des compilations Kitsuné et surtout une excellente surprise dont on ne se passera pas.

"British Mode" a les atouts pour vous scotcher avec sa obsédante ligne de basse définitivement obsédante. Attention les neurones !

Without noticing it, the 2 Many DJs and their Soulwax Radio opened an incredible direction for the rock'n'roll pushing it back in night club. It was rare in the Nineties to hear Nirvana, Smashing Pumpkins or Soundgarden. Today force is to note that bands bass/guitar/battery become increasingly many to have a place in the DJs' playlists. Producers of techno who integrate rock'n'roll elements (Vitalic for example) or rockers who associate some digital sounds or electronic beats, all borders explode. And it is so good!

The 2 Many DJs now have to let place to new ones. The Klaxons, Gossip, Raptures and others one. And here some new, Goose, who, like the 2 brothers Dewaele from Soulwax, are from Belgium. This quartet is a true hurricane putting listeners under pressure from the first second of their album “Bring It On”. This first opus is a devil explosiveness. “Black Gloves” is going to be a anthem with a gigantic rise which reminds Daft Punk of Homework period. After the surge of “Slow Down”, here comes the glam-rock with “Check”. Nothing is to be thrown in this album where the electronic experimentations involve jolts and enchantments. And notice the singer brings something nice. Impossible to circumvent for the fans of Kitsuné compilations and an excellent surprise.

“British Mode” has the assets for "scotching" you with his obsessing bass line. Keep care of your neurons!



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Ed Banger Records se veut à l’image de notre société : un mélange culturel, dynamique et spontané. Label indépendant par excellence, le bébé de Pedro Winter a bien grandi. Son écurie s'est aggrandie et la maturité pointe le bout de son nez (pour la sagesse vous repasserez !). Sa renommée dépasse les frontières du périphérique et de la Gaule (Tournée en Australie pour Justice, Voyage dans toute l'Europe pour Uffie, DJ Mehdi, Sebastian, etc.).

Restait à marquer le coup pour fêter dignement les 4 ans. Lieu des festivités : l'Espace Cardin sur les Champs Elysées. Un public acquis à leur cause, un peu trop nombreux et surtout trop dansant. La température approchait les 40 degrés, les murs suintaientà grosse doute : ambiance hammam. C'est dire si l'énergie dégagée par les sets de Vicarious Bliss, DJ Mehdi (mention spéciale pour une heure de pure folie), Justice (fidèles à leur réputation de tueurs de dancefloor), Busy P, Sebastian, Feadz et le live de Uffie (toujours aussi mignonne malgré une tenue de bleu de travail !).


Toute la Team Ed Banger au grand complet

Il faisait très très chaud !

Feadz aux platines

Pedro Winter aka Busy P aux manettes

Uffie en nage

Je tiens aussi à féciliter la team des Fluokids qui mixaient au sous-sol et qui ne m'ont pas déçu (à l'image de leur blog que je vous conseille : ça se passe par ici). Bravo pour votre nouveau casque en forme de téléphone année 80 !




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Ben Westbeech - Beauty (2007)






Gilles Peterson est un dénicheur de talents ainsi qu'un vrai leader d'opinion qui dicte de son studio et de son émission de radio à la BBC Radio One. Il compile, réédite et produit sans oublier d'être le fondateur du défunt label Talking Loud que beaucoup regrettent (Roni Size lui doit beaucoup par exemple). Cette expérience boulversée sur la fin laissait à penser qu'il reviendrait avec un nouveau label. C'est chose faite accompagné d'Heavyweight avec Brownswood Recording qui vient de sortir une compilation des artistes signés ou distribués : Elan Mehler, The Heritage Orchestra ou encore les Japonais Soil & 'Pimp' Sessions. Au programme, musique moderne, classe, de qualité à l'image de Worldwide.

Je finis par croire que Gilles Peterson possède une exploitation agricole musicale à Bristol, incroyable capitale de talents (Massive Attack, Portishead, Roni Size, Smith & Mighty...). La liste est longue et ne s'arrête jamais. Pour preuve, voici le petit dernier, Ben Westbeech, un vrai diamant de la scène anglaise. C'est un jeune producteur et chanteur dont vous entendrez parler très prochainement. J'ai eu la chance de découvrir son album en avant première, une véritable jouissance auditive. Si le titre paraît présomptueux, "Welcome To The Best Years Of Your Life" est armé pour tant l'album est aussi inattendu que génial, aussi sincère que dansant, aussi varié que cohérant. Les diverses influences musicales de Ben Westbeech (musique classique à la drum & bass, et du jazz au hip-hop) n'ont jamais été aussi bien digérées. Il existe une vrai âme ("soul") hédoniste dans cet hybride de styles. Le multi-instrumentiste parvient à atteindre un tel niveau que tous les titres seraient à mentionner. "Welcome" en ouverture pour une entrée lounge dépouillée, le slow sensuel &sexuel "Taken Away From", le jazz des années 30 (clin d'oeil à Koop) "Stop What You're Doing", "So Good Today" ou la positive attitude en musique très brazil, le très DJ Marky "Get Closer" une drum & bass enjolée et envolée. J'arrête là !

Le choix des titres des morceaux et de l'album doit être particulièrement étudié pour coller au mieux. Le titre "Beauty" reflète parfaitement ce morceau instrumental terriblement magnifique. La mélodie est d'une finesse rare soutenue par des cordes et un moog. Sans oublier le beat qui diligente une aura singulière aux allures de musique de film. Quel talent...

Gilles Peterson is an incredible talents finder as well as a true opinion leader who dictates what is good from his studio and his radio show on BBC Radio 1. He compiles, reedites and produces without forgetting he was the founder of the great label Talking Loud that we still regret (Roni Size owes him a lot for example). This experience of Talking loud did not finished very well and It was logical that Gilles Peterson would one day come back with a new label. He is this time accompanied by Heavyweight in Brownswood Recording which has just released a compilation of signed or distributed artists : Dash Mehler, The Heritage Orchestrated or the Japanese Soil & “Pimp” Sessions. The program, modern, class & quality music as in the Worldwide Sessions.

I might conclude that Gilles Peterson has a musical farm in Bristol, incredible capital of talents (Massive Attack, Portishead, Roni Size, Smith & Mighty…). The list is long and never stops. Here comes a new one, Ben Westbeech, a true diamond of English scene. He is a young producer and singer about whom you will intend to speak very soon. I was likely to discover his album ahead first, a real auditive pleasure. If the title appears presumptuous, “Welcome To The Best Years Of Your Life” is armed for so much the album as unexpected as brilliant, as sincere as dancing, as varied as united. The various musical influences of Ben Westbeech (classical music with drum & bass, the jazz to hip-hop) are really weel digested. There is true a hedonist “soul” in this hybrid of styles. The multi-instrumentalist comes to reach such a level that all the tunes would be to get reviewed. “Welcome” in introduction for an lounge stripped welcome, the sensual & sexual slow “Taken Away From”, a jazz from the Thirties (wink to the Koop) “Stop What You're Doing”, “So Good Today” or the positive attitude in brazilian music, the very DJ Marky style “Get Closer” or a energized drum & bass. I stop here!

The choice of the titles of the tracks and the album must be particularly studied to stick as well as possible. The track “Beauty” perfectly reflects this terribly splendid instrumental tune. The melody is a rare smoothness supported by cords and a moog. Without forgetting the breaks which diligent a special aura which reminds paces of old movie film music. What a talent!



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RJD2 - Get It (2007)






RJD2 est l'un des rares producteurs (abstract ?) hip-hop à avoir réussi à se faire une place aux côtés de DJ Shadow et Prefuse 73. Ramble John Krohn est un digger invétéré, à savoir dénicheur de vinyls mais c'est surtout un créateur et assembleur de samples incroyable. Je me rappelle d'un de ses premiers concerts où, timide, il remerciait les personnes présentes car grâce à elles, il avait pu se concentrer sur la musique et quitter l'usine dans laquelle il travaillait. Un humble autodidacte aux doigts d'orfèvre.

RJD2 connaît ses premiers succès en tant que DJ et producteur du collectif hip hop Megahertz puis sort quelques EPs qui lui permettent de se faire remarquer en 2002 par le label Definitive Jux. L'artiste sort un inoubliable premier album "Deadringer" qui le propulse dans le peloton de tête. C'est un succès inespéré mais totalement mérité. De peur de perdre la main, il multiplie les projets, en travaillant avec Soul Position "8 Million Stories" mais aussi avec Aceyalone "Magnificent City" ou encore la compilation du jeu vidéo NBA 2K6 . Il clôture son contrat avec Definitive Jux en sortant en 2004 "Since We Last Spoke", qui, malgré d'évidents bons morceaux, déçut de nombreux fans. RJD2 est de retour avec "The Third Hand". Récemment signé chez XL Recordings, il a maintenant les deux pieds dans la chanson et le rock (des souvenirs de sa période adolescente où il avait son propre groupe). Il préserve malgré tout une texture hip-hop et de musique années 60 et 70 tout en simplifiant la production. Simplement voilà, les MCs ont disparu, RJD2 monopolisant le microphone (malheureusement, son chant est pauvre, trop pauvre). RJD2 joue lui-même de tous les instruments dans ce virage pop assumé qui risque de déboussoler ses fervents adeptes. Reste que certaines compositions valent une oreille plus qu'attentive ("Beyond The Beyond", "Work It Out", la ballade "Sweet Piece") même si des égratignures engendrées auront du mal s'estomper. RJD2 va en laisser quelques-uns sur le bord de la route mais à coup sûr en recrutera de nouveaux.

Décidément peu à l'aise avec sa voix, c'est forcément un morceau instrumental que je vous propose. "Get It" est certainement le titre qui se rapproche le plus de l'univers qu'il avait su forger sur "Deadringer". "Get It" nous prouve que RJD2 en a encore sous la semelle et que son talent ne s'est pas tari. Ouf, sauvé !

RJD2 is one of rare (abstract?) hip-hop producers to succeed in getting a place at the sides of DJ Shadow and Prefuse 73. Ramble John Krohn is an inveterate digger, namely vinyls finder but he is especially a creator and incredible assembler of samples. I remember of one in his first concerts where, shy, he thanked listeners to be present and to offer him the chance to concentrate himself on music and to leave the factory in which he worked. A humble autodidact with incredible fingers.

RJD2 had his first successes as DJ and producer of the hip-hop collective Megahertz then released some EPs which enabled him to be pointed out in 2002 by the label Definitive Jux. The artist released an unforgettable first album “Deadringer” which propeled him in the hip-hop hall of fame. It is a success. Of fear of losing his reputation, he multiplied project, while working with Soul Position “8 Million Stories” but also with Aceyalone “Magnificent City” or the video game compilation "NBA 2K6". He concluded his contract with Definitive Jux while releasing in 2004 “Since We Last Spoke”, which, in spite of some nice tunes, disappointed some fans. RJD2 is back with “The Third Hand”. Recently signed at XL Recordings, he has now his two feet in song and rock'n'roll (maybe a concretisation of his teenager era when he had his own rock band). He preserves despite this mutation a hip-hop texture and an influence of Sixties & Seventies music while simplifying his production. Another change : MCs disappeared, RJD2 monopolizing the microphone (Unfortunatly I think his voice is poor, too poor). RJD2 plays himself of all the instruments in a assumed pop turn which risks to fear some of his enthusiastic fans. Remain that some compositions are really excellent (("Beyond The Beyond", "Work It Out", "Sweet Piece"). RJD2 will leave some of listeners on the roadside but undoubtedly will recruit some new ones.

Definitely not a hhuge fan of his voice, it is inevitably an instrumental tune which I propose to you. “Get It” is certainly the track which approaches the universe he developped on “Deadringer”. “Get It” proves to us that RJD2 has still a ancredible talent. Who doubt about it?



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The Dynamics - Seven Nation Army (2006)






The Dynamics est un groupe de Soul Reggae Dub basé à Lyon, la réunion de 3 personnalités contrastées, offrant une force et une identité unique. Dapper Ray est l'un des chanteurs français les plus respectés sur les scènes deep house alors que Stevie Levi, originaire de Bristol, est habitué aux soundsystems anglais où il a développé une maîtrise scénique incroyable tandis que Patchworks est un producteur et remixeur reconnu dans le monde de l'électro-jazz. Ce sont des passionnés qui n'attachent guère d'importance aux étiquettes gardant toute liberté d'investigation musicale.

Car la création du groupe en 2003 est le témoignage d'une passion commune pour l'influence et le mélange de la musique soul américaine avec la musique jamaicaine. C'est une période que j'affectionne particulièrement où le charme de ces relectures mélodiques opèrent toujours et encore (Jetez vous sur les deux volumes "Studio One Soul" édité chez Souljazz Records). La première sortie des Dynamics est "Steve McQueen", un 45t de dub, compilé dans le cinquième volume de la compilation mythique "Hi-Fidelity Dub Sessions". On retrouve ainsi ce son unique, loin des clichés des genres, démontrant la cohérence entre soul, reggae et pop. The Dynamics sont autant à écouter qu'à voir et démontrent une fois de plus que la capitale française de la production de musique jamaicaine est toujours Lyon avec les labels Hammerbass et Jarring Effects, les artistes telle que High Tone et bien d'autres encore.

Le dub est friand de basse et le morceau "Seven Nation Army" des White Stripes en contient une des plus fantastiques. Lui ajouter une profondeur supplémentaire ne pouvait que souligner la résonance soul qui l'habitait depuis toujours. L'exploration des Dynamics a permis de percer son secret et ainsi dépasser le simple qualificatif de reprise de tube. C'est dub , c'est soul, c'est rock, c'est top...

The Dynamics is a Soul Reggae Dub band based in Lyon, the meeting of 3 contrasted personalities, offering a force and a single identity. Dapper Ray is one of most respected French singers on deep house scene whereas Stevie Levi, coming from in Bristol, jamaican UK place, is accustomed to the English soundsystems where he developed an incredible scenic control while Patchworks is a producer and remixor well-known in the electro-azz world. They are impassioned and hardly attache importance keeping any freedom of musical investigation.

Because the creation of the band in 2003 is the testimony of a common passion for the influence and the mixture of American soul music and jamaican music. It is a period which I affectionate particularly where the charm of these melodies tributes operates always and still (Throw on two volumes “Studio One Soul” edited by Souljazz Records). The first release of The Dynamics is “Steve McQueen”, a dub opus, compiled in the fifth volume of the mythical compilation “Hi-Fidelity Dub Sessions”. One finds this single sound, far from the stereotypes of styles, showing coherence between soul, reggae and pop. The Dynamics are as much to listen as to see and show more time that the French capital of jamaican music production is still Lyon with the labels Hammerbass and Jarring Effects, the artists such as High Tone and many others.

Dub music loves bass and the track “Seven Nation Army” of The White Stripes contains one of the most fantastic. When you hear the White Stripes original bassline, wouldn't you like someone to dub it a little deeper ? That's what the Dynamics did on this cover, using a classic Jamaican soul trick. Deep, deep soulful dub. More than a cover, this is a soulful funky reggae tribute to the master.



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Kentaro - Free (2007)






Kentaro est de retour ! Le DJ japonais multi-récompensé aux championnats du monde DMC n'a plus rien à prouver dans le monde du turntable : une technique irréprochable, un feeling qui permet d'accrocher aussi les fétichistes des scratchs que les novices. Il lui restait donc à tenter l'aventure de la production pour continuer son parcours initiatique musical.

Kentaro est un vrai DJ influencé par tous les styles musicaux (hip-hop bien sûr mais aussi toute musique jamaicaine ou encore la house). Sa première mixtape "My Favorite Songs" illuste sa vision pionnière du mélange des mentalités et des styles ; sa session à l'émission Solid Steel (déjà chroniquée sur le blog : ici) sortie chez Ninja Tune est un tournant pour lui. Il se confronte alors aux prémices de la production et d'enrichir son carnet d'adresses. Après avoir travaillé avec les Roots, les Pharcyde entre autre, Kentaro réalise son premier album "Enter". Pour un premier essai, il s'avère concluant, subtil mélange de technique et créativité. Son invitation à "entrer" nous emmène vers des contrées déjà balisées comme la drum & bass ou le breakbeat, alternant des morceaux instrumentaux et des featurings de choix. New Flesh, Pharcyde, Fat Jon ont accepté l'invitation tout comme certains compatriotes de Kentaro comme Little Tempo, groupe japonais déjanté ou encore le collectif de scratcheurs, Hifana dont l'album est à recommander (c'est chose faite maintenant !). Kentaro est une star au Japon et revêt son armure de vinyls pour conquérir le monde. Tout un programme...

Le premier maxi issu de l'album est "Free", enregistré lors d'une longue session alcoolisée avec l'une des sensations de l'année 2006 Spank Rock qui tournait justement au Japon. Ronnie Darko et Chris Rockswell, adeptes de la "liberté" (qu'elle soit musicale, sexuelle ou tout autre), ont su se fondre dans l'univers étonnant de Kentaro. Au final une déformation du funk des années 70 avec une basse lascive, des paroles explicites et des applaudissements géants. Un spectacle suréaliste où l'union fait la force. Spankentaro à fond !

Kentaro is back! The Japanese DJ multi-champion off the worldwide DMC competition does not have anything any more to prove in the world of turntablist : an incredible and perfect technique, a feeling which makes possible to hang as the fetishists of scratchs as the beginners. It thus remained to him to try the adventure of production to continue his musical initiatory race.

Kentaro is a true DJ influenced by all musical styles (hip-hop of course but also any jamaican music or house music). His first mixtape “My Favorite Songs” illustrates his pionneer vision of mentalities and styles mix ; his session at the radio show Solid Steel (already reviewed on the blog : here) released on Ninja Tune is revolving for him. It is time for him to make his first steps in production and to enrich his addressbook. After working with The Roots, The Pharcyde amongst other artists, Kentaro carries out his first album “Enter”. For a first opus, it is conclusive, subtle mix of technique and creativity. His invitation to “Enter” takes us along towards regions already marked out like drum & bass or breakbeat, alternating instrumental tracks and nice featurings. New Flesh, The Pharcyde, Fat Jon accepted the invitation just like some compatriots of Kentaro such as Little Tempo, Japanese crazy band or the turntablists collective, Hifana whose album is highly recommended (it is done now !). Kentaro is a star in Japan and wears his vinyls armour to conquer the world. What a challenge…

First the EP coming from the album is “Free”, in one long, drunken and wild session with Baltimore Spank Rock while they toured Japan. Ronnie Darko and Chris Rockswell, followers of “freedom” (in musical, sexual and any other meanings), knew to enter in the astonishing universe of Kentaro. The resuls is a deformation of the Seventies funk with giant handclaps, lascivious bass and explicit lyrics. A surealist spectacle where the union makes the force. Keep it up Spankentaro!



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4hero - Morning Child (2007)






4hero est de la trempe des très grands, ce cercle fermé de véritables créateurs. Pionniers de la drum & bass, ce duo londonien a modifié la face de la musique des années 90 insufflant de nouvelles techniques, de nouveaux beats et sonorités... En perpétuelle innovation, 4hero parvient malgré tout à avoir un son qui lui est propre, résultat d'un métissage riche et dense.

Comment ne pas mentionner l'album culte "Parallel Universe" résolument indispensable pour les amateurs de drum & bass. Comment ne pas apprécier "Creating Patterns" sorti en 2001 et ses explorations acoustiques. Leur musique est une alchimie du passé et du futur, une synthèse de l'analogique et du digital. Influencés par la techno autant que par la soul de Chicago, 4hero diffuse leur amour pour la black musique (pensez à Roy Ayers, Sun Ra, Afrika Bambaataa) y intégrant les dernières innovations. Il aura fallu six années pour revenir avec un nouvel opus “Play With The Changes”. Ils mêlent des sons live et électroniques, créant une soul futuriste riche et musicalement complexe. Nous transportant de beats délicats à des orchestrations gargentuesques, les compères accueillent la crème des crèmes des vocalistes dont Carina Andersson à qui l'on doit une interprétation inoubliable sur le classique "Les Fleurs" mais aussi la poète Ursula Rucker. Cet album est le recueil de tant de talents que ce soit à la production, aux instruments ou au micro, qu'il paraît inévitable d'attribuer dès maintenant une place dans le trio des meilleurs albums de l'année 2007.

Toujours sous le charme de la voix de Carona Andersson, je ne pouvais pas omettre "Morning Child", doux morceau de musique soul. Cette osmose musicale est une ôde à un exquis lever ensoleillé, tel une parenthèse où l'on se sent si proche du paradis. Alors profitons-en !

4hero have a place in the music hall of fame, a closed cub of talentious music producers. Pioneers of drum & bass, this London duet modified the face of the music of the Nineties insufflating new techniques, new beats and sonorities… Despite of a perpetual innovation, 4hero arrive having a personal sound universe, result of a rich and dense interbreeding.

How not to mention the anthem album “Parallel Universe” for fans of drum & bass. How not to appreciate the acoustic “Creating Patterns” released in 2001 and its explorations. Their music is an alchemy of past and future, a synthesis of analogic and digital. Influenced by techno as much as by soul music of Chicago, 4hero diffuse their love for black music (think of Roy Ayers, Sun Ra, Afrika Bambaataa) integrating the last innovations. It needed six years to their come-back with a new opus “Play With The Changes”. They mix live and electronic sounds, creating a soul wich is rich, futuristic and musically complex. Transporting us from delicate beats to big orchestrations, the two accomplices accomodate the best of the best vocalists such as Carina Andersson with which one owes an unforgettable interpretation on essential “Les Fleurs” or such as also the poet Ursula Rucker. This album is the collection of talents at production, music instruments or microphone, than it appears inevitable to nominate "Play With The Changes" in the trio of the 2007 best albums.

Always under the charm of the Carona Andersson's voice, I could not omit “Morning Child”, soft soul song. This musical osmosis reminds an exquisite sunny wake-up, such a bracket when you feel near to the paradise. So let us enjoy!



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Channel Two - Jazz Move (2006)






Channel Two est comme son nom l'indique, un duo de producteurs/musiciens, l'un est allemand Andreas Bingel, l'autre américain Terence Yoshiaki. Associés depuis 2002, ils ont fait leurs armes en collaborant avec les Black Eyed Peas pour Terence et en perçant sur MTV Allemagne avec un groupe Ich-Zwerg pour Andreas. Bref ce sont deux professionnels au talent éprouvé qui mettent en commun leurs connaissances et leurs contacts pour nous proposer de zapper sur leur "deuxième chaîne".

Leur collaboration a débuté avec un titre "Across Waters", repris par bon nombre de compilations. Leur force réside dans le subtile enchevêtrement de la musique soul américaine et la musique électronique européenne, demeurant toujours proche du hip-hop. Alternant les sessions d'enregistrement tantôt chez l'un tantôt chez l'autre, Terence et Andreas s'évertuent à produire tout simplement de la bonne musique sans se soucier des genres, des dictats, etc. Le résultat est retranscrit sur leur premier album "Artful Time Reduction" sorti chez Kajmere Sound Recordings. Il s'agit d'un vrai manifeste de "cross-over" entre styles musicaux où hip-hop, soul, nu-jazz et même pop se rassemblent. A noter des contributions de Tre Hardson des Pharcyde, Ming des The Spooks, Patrice, chanteur allemand, Kim Hill, ou encore Apl des Black Eyed Peas. Une production de tonnerre, des featurings qui apportent de vrais plus, pour un album dont on ne se lassera jamais de réécouter.

Quelle classe, quelle volupté pour le morceau "Jazz Move" qui rappellera à certains l'époque de Ludovic Navarre sous son pseudo St Germain. Fusion de jazz et d'électro des années 90. Un simple piano, un petit riff de guitare, quelques caresses sur une batterie et le tour est joué. Je dois avouer qu'il était dur de sélectionner un titre dans ce fabuleux album.

Channel Two is as its name indicates it, a duet of producers/musicians, one is German Andreas Bingel, the other American Terence Yoshiaki. Associated since 2002, they start while collaborating with Black Eyed Peas for Terence and while making a place on MTV Germany with a band named Ich-Zwerg for Andreas. In short, they are two professionals with tested talent who share their knowledges and their contacts to suggest us to klick through their “Channel Two”.

Their collaboration began with a track “Across Waters”, taken again by many compilations. Their force lies in subtle the tangle of American soul music and European electronic music, remaining always close to the hip-hop. Alternating recording sessions sometimes at one sometimes at the other, Terence and Andreas try themselves' best simply to produce good music without worrying about music styles kinds, dictats, etc. The result is retranscribed on their first album “Artful Time Reduction” released on Kajmere Sound Recordings. It is about a true proclamation of “cross-over” between musical styles where hip-hop, soul, nu-jazz and even pop gather. Please note the great contributions of Tre Hardson of Pharcyde, Ming of The Spooks, Patrice, German singer, Kim Hill, or Apl of Black Eyed Peas. An incredible production and featurings which bring something more, for an album which one will never weary to listen again and again.

What a class, what a pleasure to listen to the song “Jazz Move” which will recall to some of you the time of Ludovic Navarre under his nickname St Germain. Fusion of jazz and electro in the 90's. A simple piano, a small riff of guitar, some caresses on a battery and then it's done ! I must acknowledge that it was hard to select a track from this fabulous album.



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Antena - Camino Del Sol (Joakim remix) (2007)






Antena est un groupe français du début des années 80 dont la postérité est inversement proportionnée à l'influence exercée sur de nombreux artistes actuels reconnus tels que Stereolab, Bebel Gilberto ou encore les Pet Shop Boys. Isabelle Powaga, Sylvain Fasy et Pascale Moiroud étaient bien de leur époque tout en défrichant le devenir de la musique, fruit d'une fusion des styles.

Dès 1982, Antena développe une pop typique de la période avec des textes remplis d'insouciance et de légèreté, chantés en français, en anglais et même parfois en allemand. Le mini-album "Camino des Sol" sorti à l'époque était un assemblage de ritournelles minimalistes mélangeant les expérimentations électroniques et des rythmes tropicaux issus de la bossa nova. En avance sur leur temps tout en y étant pleinement ancré, Antena développait un certain sens du ridicule démontrant leur réticence à entrer dans le monde obscur du show-bizz. Vingt-quatre après, Antena revient avec un nouvel album "Toujours du soleil" et reste fidèle à ses principes : des textes toujours aussi désuet, une production rudimentaire et toujours autant de charme.

Issu de l'album éponyme de 1982, "Camino Del Sol" est un classique d'un style qui n'existait pas encore à l'époque : l'électro-samba popularisée dans de multiples compilations de lounge music tendance brésilienne. Ce morceau renaît à travers un remix proposé par le français Joakim, sans aucun doute son meilleur. Ce membre de l'écurie du label Versatile transforme ce titre en vrai bombe pour dancefloor pleine de psychédélisme hypnotique. Ne fait-on pas les meilleurs plats dans les vieilles marmites ?

Antena was a French band at the beginning of the Eighties whose posterity is conversely proportioned with the influence they have on many current respected artists such as Stereolab, Bebel Gilberto or Pet Shop Boys. Isabelle Powaga, Sylvain Fasy and Pascale Moiroud were well of their time while clearing the future of music, a fruit of a styles fusion.

Since 1982, Antena developed a pop typical of this period with texts filled of unconcern and lightness, sung in French, English and even sometimes in German. The mini-album “Camino Del Sol” released in 1982 was an assembly of old minimalists stories mixing electronic experiments and tropical beats resulting from bossa nova. In advance over their era while being fully anchored, Antena developed a certain direction of ridiculousness showing their reserve to enter the obscure world of show-business. Twenty-four afterwards, Antena comes back with a new album “Of The Sun” and remains faithful to its principles : texts always obsolete, a rudimentary production and always as much of charm.

Resulting from the eponym album in 1982, “Camino Del Sol” is an anthem of a music style which did not exist at this time : the electro-samba popularized in various compilations of brazilian lounge music. This tune reappears through a remix proposed by the French remixer Joakim. Maybe his best remix. This member of the label Versatile transforms this track into a true bomb for dancefloor full with hypnotic psychedelism. Doesn't one make the best dishes in the old pots?



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Amon Tobin - At The End Of The Day (2007)






Amon Tobin, brésilien installé au Canada, est une figure de la musique contemporaine incontournable. Toujours tourné vers l'innovation (premier artiste à adopter le système Final Scratch), il est en perpétuelle recherche tel un radar qui scrute tout son environnement. Aussi à l'aise dans les registres hip-hop qu'electronica ou drum & bass, son univers est reconnaissable parmi mille. L'unicité n'a pas de valeur !

Signé chez Ninja Tune qui lui laisse carte blanche, il a oscillé dans divers genres dont l'expérimental. Après avoir signé la bande son culte du jeu vidéo "Splinter Cell", Amon Tobin revient avec un septième album "Foley Room" qui pousse encore plus loin une expérimention somme toute personnelle et organique. Il est parti armé d'un micro enregistré un maximum de sons, de sonorités que la vie sur Terre peut nous proposer. Echantillonnant des chats bouffant des rats, des moteurs, de l'eau qui coule, cet orfèvre du sampler a su s'entourer de musiciens (Kronos Quarter, l'harpiste Saral Page) qui ajoutent une forme supplémentaire à ses travaux de laboratoire. L'album est dur d'accès, imposant une écoute attentive et du temps pour profiter de cette oeuvre qui sortira au printemps 2007.

Il n'en demeure pas moins que certains morceaux rappellent l'excellence de composition et de production qu'Amon Tobin cultive. "At The End Of The Day" est tout simplement magistral : démarrage en douceur avec une douce mélodie au piano auquel se rajoute une armada de violons arabisants accompagnés d'un beat monstrueux typique du brésilien. Grandiose !

Amon Tobin, Brazilian based in Canada, is a figure of contemporary music. Always turned towards innovation (he was the first artist to adopt the Final Scratch system), he is in perpetual research such a radar which scans all its environment. As at ease in hip-hop register as electronica or drum & bass, his universe is recognizable among thousand. Unicity does not have a value!

Signed at Ninja Tune which let him unlimited freedom, he oscillated in various music styles. After having composed the soundtrack of the video game “Splinter Cell”, Amon Tobin returns with a seventh album “Foley Room” which pushes even further altogether personal and organic experimention. He walked with a microphone recordind a maximum of sounds, sonorities which the life on Earth can offer to us. Sampling cats puffing out of the rats, engines, water which runs, this sampler goldsmith invites some musicians (Kronos Quartet, the harpist Saral Page) who add an new form to his laboratory work. The album is hard access, imposing an attentive listening and time to benefit from this work which will be released in spring 2007.

It does not remain about it less than some tracks point out the excellence of composition and production that Amon Tobin cultivates. “At The End Of The Day” is simply masterly : starting carefully with a soft piano melody to which a armada is added Arabists violins accompanied by an enormous break typical of the Brazilian guy. Impressive!



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Fertile Ground - Thank You (2006)






Fertile Ground est un groupe de Baltimore qui puise dans l'essence de la musique black pleine d'énergie et d'altruisme. Depuis 10 ans, Fertile Ground diffuse cet esprit alternant les tempo lents à base de jazz, de soul et des tempos plus rapides afro-beat ou funky.

Fertile Ground est un groupe prolifique qui a sorti cinq albums dont l'indispensable "Black Is", des dizaines de maxis illustrant le travail acharné de ces sept musiciens. Le fer de lance reste James Collins calé derrière son Rhodes Fender qui joue le rôle de chef d'orchestre. Reste à mentionner l'énorme talent de la chanteuse Navasha Daya qui est de la trempe de Jocelyn Brown, le charisme en plus. Les trompettes croustillantes, une guitare graveleuse, des percussions poly-rythmiques soutiennent à merveille cette reine vocale durant des concerts qu'il ne faut surtout pas rater.

Shuya Okino, membre des légendaires japonais Kyoto Jazz Massive, vient de sortir une mini-compilation "United Legend" qui rassemble ses hits préférés du moment qui prouvent que l'acid jazz est loin d'être mort et même démodé. Le morceau "Thank You" des Fertile Ground a une place de choix écrasant tous les autres titres par une production incroyable, des breaks jazzy pleins de caresses, une basse qui pulse, un orgue et un synthé qui s'enchevêtrent à la perfection. Energisant, grisant, Thank You Fertile Ground !

Fertile Ground is a band from Baltimore which draws from the gasoline of black music full of energy and generosity. For 10 years, Fertile Ground has been diffusing this spirit alternating the downtempo inspired by jazz, of soul music , of funky music and the faster afrobeat tempos.

Fertile Ground is prolific releasing five albums (“Black Is” is their best one), tens of EPs illustrating the keen work of these seven musicians. The main leader is James Collins playing behind his Fender Rhodes. Remain to mention the enormous talent of the singer Navasha Daya who is hardening of Jocelyn Brown, the charisma moreover. The crusty trumpets, a gravelly guitar, poly-rhythmic percussions support wonderfully this vocal queen during concerts which should not especially be missed you.

Shuya Okino, member of the legendary Japanese Kyoto Jazz Massive, has just released a mini-compilation “United Legend” which gathers his preferred tunes of the moment and which proves that acid jazz music is not dead and even more not obsolete. The track “Thank You” of Fertile Ground has a place of choice crushing all the other tunes thanks to an incredible production, jazzy beats full of caresses, pulsated bass, a synthetisor and an organ which tangle up to perfection. Energizing, graying, Fertile Ground we "Thank You"!



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Eglantine Gouzy - Boa (2006)






Eglantine Gouzy est une Française qui ne devrait pas tarder à percer. Ambiance trip-hop agrémentée d'une influence de Camille, sa production est dépouillée laissant une place essentielle et méritée à sa voix aussi jolie que simple, immédiatement familière et triturée à toutes les sauces (anglais, français, superposée...).

C'est à l'occasion d'une compilation mettant en avant les artistes féminines de la scène electronique "4 Women No Cry" sorti chez le label allemant Monika, que j'ai découvert cette artiste touchante et envoutante. La voici de retour avec son premier album "Boamaster" chez les irlandais d'Osaka. Elle s'accompagne tantôt d’une simple guitare (Matthieu Boogaerts faisant une appartition), ou d’un clavier et de quelques sons trafiqués. Cela sent bon le travail d'artisan, faison maison. Loin de l'amateurisme et des grosses productions, ces bricolages alternent tout de même quelques perles et quelques banalités. Qu'importe en un sens car sa performance vocale accroche exposant ces récits.

Eglantine Gouzy m'a ébloui avec le titre "Boa". Un synthé, quelques clics, une histoire de fesse sous forme de roadmovie franco-américain sensuel. Un romantisme minimal et enfantin.



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Mason - Exceeder (2006)







Mieux vaut tard que jamais ! Cet été, j'ai découvert un morceau qui est resté dans mon esprit sans jamais être parvenu jusque là à savoir quel était son titre et son auteur. C'est chose faite maintenant : le coupable est Mason qui a pris en otage tous les dancefloors du monde avec son arme fatale "Exceeder".

Mason qui m'était inconnu jusque là, a un parcours peu ordinaire. Issu d'une famille d'artistes (un sculpteur grecque et une actrice hollandaise), il démarre par la musique classique et le violon, découvre le DJing grâce à la platine de sa grand-mère et finit logiquement par associer les 2, jouant du violon électrique lors de ses sets. Il se fait ainsi remarquer et signe rapidement sur le label hollandais New Royal Flush. Il sort un premier EP "Helikopter" très réussi, mixture d'italo-dance et de breakbeat. Invité par DJ Tiesto pour une tournée, il gagne en maturité pour sortir l'excellent "The Screetch" qui eut un vrai succès auprès des DJ comme Tiga ou Sebastien Leger.

"Exceeder" est donc son troisième EP qui place Mason dans le cercle fermé des DJs producteurs d'exception. Ce morceau est un tube énorme de tech-house funky avec une ligne de basse monstrueuse et une nappe de synthé planante. Tout adepte de sortie nocturne n'a pu passer à côté vu le plébiscite des plus grands DJs du moment (Philippe B., Antoine Clamaran, Richard Grey, Eric Prydz, Joachim Garraud).

Better late than never ! This summer, I discovered an incredible track which remained in my spirit without never knowing which was its title and its author. It's done now : the culprit is Mason who took as an hostage all worldwide dancefloors with his fatal weapon “Exceeder”.

Mason who was unknown for me until now, has a not very ordinary route. Born in an artist family (a Greek sculptor and a Dutch actress), he started by classical music and violin, discovered DJing thanks to the turntable of his grandmother and ended logically up associating the 2, playing of the electric violin during his live sets. He was thus pointed out and signed quickly on the Dutch label New Royal Flush. He released a very successful first EP “Helikopter”, mixture of italo-dance and breakbeat. Invited by DJ Tiesto for a world tour, he gains in maturity to compose the great “The Screetch” which had a true success thanks to the support of the DJ scene such as Tiga or Sebastien Leger.

“Exceeder” is thus his third EP which places Mason in the hal of fame of DJs producers of exception. This track is an enormous anthem of funky tech-house with a monstrous bass line and a planing synthetisor. Any fan of night parties could not pass to side "Exceeder" considering the plebiscite of most of biggest DJs (Philippe B., Antoine Clamaran, Richard Grey, Eric Prydz, Joachim Garraud).



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