Eglantine Gouzy - Boa (2006)






Eglantine Gouzy est une Française qui ne devrait pas tarder à percer. Ambiance trip-hop agrémentée d'une influence de Camille, sa production est dépouillée laissant une place essentielle et méritée à sa voix aussi jolie que simple, immédiatement familière et triturée à toutes les sauces (anglais, français, superposée...).

C'est à l'occasion d'une compilation mettant en avant les artistes féminines de la scène electronique "4 Women No Cry" sorti chez le label allemant Monika, que j'ai découvert cette artiste touchante et envoutante. La voici de retour avec son premier album "Boamaster" chez les irlandais d'Osaka. Elle s'accompagne tantôt d’une simple guitare (Matthieu Boogaerts faisant une appartition), ou d’un clavier et de quelques sons trafiqués. Cela sent bon le travail d'artisan, faison maison. Loin de l'amateurisme et des grosses productions, ces bricolages alternent tout de même quelques perles et quelques banalités. Qu'importe en un sens car sa performance vocale accroche exposant ces récits.

Eglantine Gouzy m'a ébloui avec le titre "Boa". Un synthé, quelques clics, une histoire de fesse sous forme de roadmovie franco-américain sensuel. Un romantisme minimal et enfantin.



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Mason - Exceeder (2006)







Mieux vaut tard que jamais ! Cet été, j'ai découvert un morceau qui est resté dans mon esprit sans jamais être parvenu jusque là à savoir quel était son titre et son auteur. C'est chose faite maintenant : le coupable est Mason qui a pris en otage tous les dancefloors du monde avec son arme fatale "Exceeder".

Mason qui m'était inconnu jusque là, a un parcours peu ordinaire. Issu d'une famille d'artistes (un sculpteur grecque et une actrice hollandaise), il démarre par la musique classique et le violon, découvre le DJing grâce à la platine de sa grand-mère et finit logiquement par associer les 2, jouant du violon électrique lors de ses sets. Il se fait ainsi remarquer et signe rapidement sur le label hollandais New Royal Flush. Il sort un premier EP "Helikopter" très réussi, mixture d'italo-dance et de breakbeat. Invité par DJ Tiesto pour une tournée, il gagne en maturité pour sortir l'excellent "The Screetch" qui eut un vrai succès auprès des DJ comme Tiga ou Sebastien Leger.

"Exceeder" est donc son troisième EP qui place Mason dans le cercle fermé des DJs producteurs d'exception. Ce morceau est un tube énorme de tech-house funky avec une ligne de basse monstrueuse et une nappe de synthé planante. Tout adepte de sortie nocturne n'a pu passer à côté vu le plébiscite des plus grands DJs du moment (Philippe B., Antoine Clamaran, Richard Grey, Eric Prydz, Joachim Garraud).

Better late than never ! This summer, I discovered an incredible track which remained in my spirit without never knowing which was its title and its author. It's done now : the culprit is Mason who took as an hostage all worldwide dancefloors with his fatal weapon “Exceeder”.

Mason who was unknown for me until now, has a not very ordinary route. Born in an artist family (a Greek sculptor and a Dutch actress), he started by classical music and violin, discovered DJing thanks to the turntable of his grandmother and ended logically up associating the 2, playing of the electric violin during his live sets. He was thus pointed out and signed quickly on the Dutch label New Royal Flush. He released a very successful first EP “Helikopter”, mixture of italo-dance and breakbeat. Invited by DJ Tiesto for a world tour, he gains in maturity to compose the great “The Screetch” which had a true success thanks to the support of the DJ scene such as Tiga or Sebastien Leger.

“Exceeder” is thus his third EP which places Mason in the hal of fame of DJs producers of exception. This track is an enormous anthem of funky tech-house with a monstrous bass line and a planing synthetisor. Any fan of night parties could not pass to side "Exceeder" considering the plebiscite of most of biggest DJs (Philippe B., Antoine Clamaran, Richard Grey, Eric Prydz, Joachim Garraud).



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Pour passer une bonne soirée, il faut un excellent cocktail. Celui de samedi était une dose des deux labels les plus charismatiques français, EdBanger et Institubes, ainsi qu'une dose de lieu magique, le Showcase, nouvelle salle parisienne. Secouez tout cela en y rajoutant un zeste de surprises, pour un résultat détonnant : le titre de meilleure soirée de l'année.

Après 2 années de soirées "Alors les filles on se promène", le concept est repris pour s'adapter au moment présent : Noël. Le showcase a tous les atouts pour devenir un haut lieu de la nuit parisienne, sa localisation, sous le pont Alexandre III à Paris, son bar immense, ses arcades en pierre, sa baie vitrée pour admirer les péniches naviguer... Les filles étaient bien là, le sapin également. La musique était elle aussi au rendez-vous, sous contrôle d'un line-up que nous ne sommes pas prêts de revoir autant réunis :

  • Das Glow que j'ai loupé,
  • DJ Orgasmic qui sort une mixtape de folie "The Rise and Rise Of",
  • Tacteel, patron d'Institubes, pour un set bien sans être incroyable,
  • DJ Medhi avec Dave1 de Chromeo, qui enflamma ce début de soirée,
  • Uffie, accompagnée de son petit-ami DJ Feadz aux platines, prit la suite mettant de l'huile pour que le feu perdure,
  • Busy P, alias Pedro Winter, fondateur d'Ed Banger, qui m'a permis de découvrir son éclectisme (mention spéciale pour le titre "New New York" de Tes que j'adore),
  • Surkin, petit génie de 20 ans venu d'Avignon dont la maîtrise et la maturité musicale sont sidérantes. Un nom à retenir !
  • Para One, accompagné de TTC, qui est devenu une star acclamée dont les morceaux sont dorénavant connus par coeur,
  • Justice, tout frais vainqueur du Best Video aux MTV Awards, qui débuta par leur remix culte de "Never Be Alone" et se mit toute l'assistance dans la poche,
  • Sebastian, dont la techno-électro s'avère savourante et énergisante. On en redemande,
  • Feadz, pour le finish d'un marathon musical d'exception.

Bref c'était du lourd où chacun a respecté à la minute prêt son temps imparti. Enchaînement sans faille de morceaux issus de leurs crèmeries (toute la discographie y est passée), de vieilleries incontournables des années 90 et même 80.

Noël est une fête d'exception et de partage, c'était donc l'occasion d'offrir ce qu'il y a de meilleur : des tas de cadeaux, Tekilatex et Pedro Winter se découvrant lanceur de poids, oups de tee-shirts, de CDs et de vinyls. Mais surtout le super cadeau était la venue surprise de Thomas Bangalter des Daft Punk. Aussi surprenant qu'incroyable, mais surtout jouissif d'autant plus que le clou de la soirée a été à la hauteur d'une soirée devenue événement. Toute cette scène parisienne doit beaucoup aux deux initiateurs de la French Touch et c'était somme toute logique qu'un hommage leur soit rendu. Tout le line-up était sur scène a contemplé le travail du maître, fait d'inspiration et d'originalité (cf. reprise de Dire Strait).

C'était un Noël magique qui motivera les personnes présentes à être aussi gentilles en 2007 pour avoir le droit un autre Noël aussi extraordinaire.

Merci Ed Banger, Merci Institubes, Merci les filles, Merci Papa Noël.

Quelques vidéos en souvenir :

Para One & TTC dans le club

Thomas Bangalter



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Carl Douglas, jamaicain d'origine, était un habitué des charts. Vous connaissez tous plusieurs de ses titres sans savoir qu'il était derrière. Il a fondé Kool & The Gang mais avant cela il opérait en solo en tant que chanteur soul puis dès le début des années 70 participe aux prémices du disco.

C'est en 1973 qu'il sort un hit universel "Kung Fu Fighting" qui fait référence à cette période où les arts martiaux étaient à la mode, Hollywood se passionnait pour le cinéma d'action asiatique dont Bruce Lee devenue star mondiale était le symbole hégémonique. J'ai toujours eu une affection particulière pour ce titre malgré le côté désuet qu'il revêt aux oreilles de plusieurs.

Grâce au label Echobeach, "Kung Fu Fighting" a gagné une séance de relooking à travers un album regroupant 16 remixes. Pole, Kid Loco, Seeed, Adrian Sherwood entre autres se sont parés d'un kimono et d'un nunchaku pour nous faire découvrir d'une autre façon Carl Douglas, tantôt breakbeat, tantôt lounge... Cela reste la réinterprétation dub qui convient à "Kung Fu Fighting" rempli d'échos et de reverbs. Finalement tous les styles lui conviennent, un vrai titre tout terrain !

Douglas Carl, jamaicain guy, is accustomed of the charts. You know for sure all several tracks without knowing that he is behind. he founded Kool & The Gang but before tha, he was a soul singer in solo at the beginning of the Seventies which took part in the first steps of the disco music.

It is in 1973 that he released an incredible anthem “Kung Fu Fighting” which refers to one period when the martial arts were fashionable, Hollywood was impassioned for the Asian action cinema whose Bruce Lee, become star world, was the hegemonic symbol. I always had a particular affection for this song in spite of the obsolete or mainstream side that some people accuse.

Thanks to the great label Echobeach, “Kung Fu Fighting” gained a relooking session through an album gathering 16 remixes. Pole, Kid Loco, Seeed, Adrian Sherwood and others dress up as kimono and nunchaku to make us discover in another way Carl Douglas, sometimes "breakbeat-able", sometimes "lounge-able"… That remains the dub reinterpreation which is appropriate for “Kung Fu Fighting” full of echoes and reverbs. Finally all the styles are appropriate to it, a true 4x4!



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K-The-I??? - Go-Go Girls (2006)







K-The-I??? est un black américain à la silhouette ronde qui a gagné le respect de toute la scène indépendante hip-hop grâce à un flow incroyable, à de magnifiques lyrics lâchant des bombes à la gravité immersive. MF Doom est à Stones Throw ce que K-The-I??? est à Mush Records qui héberge donc ce gros nounours.

Après avoir traversé tous les Etats-Unis, sorti un EP sur Def Jux et réalisé quelques featurings, notamment sur le dernier album de Bigg Jus ainsi que celui de NMS "Imperial Letters of Protection", K-The-I??? débarque avec son premier LP "Broken Love Letter" et ses grondements vocaux, véritable carnet de bord de liaisons amoureuses. Les productions collent à cet univers de discordes où NMS, Dalek entre autre se mettent à la perfection au service de textes traitant des problèmes d'interaction entre fille et garçon. Emotions, colère, tristesse, envie, fantasme et confusion se confrontent pour une déstabilisation totale qu'elle soit textuelle ou sonore. Bref c'est un album déroutant mais dans le bon sens du terme. Mush Records a encore frappé !

Facteur de lettre d'amour, K-The-I??? trace sa route dans un environnement hostile slalomant entre les scratches. L'humeur est orageuse, l'instru rappelle les productions d'antant d'Outkast. K-The-I??? déambule en quête de "Go-Go Girls". Bonne chance !

K-The-I??? is a big American black MC who gained the respect of all the independent scene hip-hop thanks to an incredible flow and splendid lyrics releasing bombs with immersive gravity. MF Doom is for Stones Throw what K-The-I??? is for Mush Records which lodges this big teddybear.

After having crossed all United States, having released few tracks on Def Jux label and having carried out some featurings, in particular on the last album of Bigg Jus and the one of NMS “Imperial Letters of Protection”, K-The-I??? unloads with his first LP “Broken Love Letter” and his vocal rumbles, a true love affairs notebook. The productions stick to this universe of discords where NMS, Dalek amongst other produces offer perfect melody for these lyrics about problems of interaction between girls and boys. Emotions, anger, sadness, desire, phantasm and confusion are confronted for a total destabilization which can be either textual and sound. In short it is an diverting album but in the good term. Mush Record still strucks !

Factor of love letter, K-The-I??? drive his road in a hostile environment dodging scratches. Mood is stormy, the music points out the old productions of Outkast. K-The-I??? saunters in search of “Go-Go Girls”. Good luck!



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The Sex, The City, The Music (2006)

Le marché des compilations est, il est vrai, plus quantitatif que qualitatif. Il faut bien avouer que peu sortent du lot et surtout ne se retrouvent sous une épaisse couche de poussière. Et c'est presque un vrai miracle de voir le label Petrol Records réussir à en sortir non pas une mais dix albums de qualité.

Il s'agit d'une série permettant de découvrir la scène musicale d'une ville empreint de cosmopolisme et d'effervescence. Savant mélange d'artistes reconnus et d'illustres inconnus locaux, ces compilations sont des témoignages fantastiques pour tout amoureux de la musique.

Sont donc nominés :

Terranova "Equal Rights"






BERLIN est à elle seule une scène formidable où la créativité s'affranchit de toute barrière. C'est un véritable eldorado pour artistes qu'ils soient délurés, incompris ou insoumis. La techno a bien entendu une place de choix avec Captain Comatose ("Don't Come Back"), Ellen Alien ("Wish"), mais sans compter les autres grandes figures tels que Gonzales ("Soft Shoe Snoozin" et "Take Me To Broadway") ou encore Koop ("Summersun").

Tes "New New York"






NEW YORK est sans conteste la ville de l'adrénaline, des excès et de la culture. Dur de sélectionner quels sont les artistes les plus représentatifs de cette formidable ville. Le hip-hop est bien sûr à l'honneur avec RJD2 ("Ghostwriter"), Danger Mouse & Gemini ("Here We Go") mais aussi le punk funk de The Rapture ("I Need Your Love") et de Le Tigre ("Deceptacon"). Un clin d'oeil à la Statue de la Liberté offerte par les français à travers un morceau de Serge Gainsbourg ("New York USA"). Et bien d'autres encore.

Mondo Grosso "Don't Let Go"





TOKYO nous ouvre les portes de sa scène underground pleine d'esthétisme et de grâce. C'est une opportunité de découvrir la manière dont les japonais s'approprient tous les styles de musique existants : l'acid jazz avec Hair ("1,2,3,4,5,6,7,8,9,10 Barbie Dolls"), la folk avec Monaural Voice ("Inside The Castle Wall") ou encore le hip-hop avec DJ Yoshio ("Yoshio and the Guitar").

Zimpala "Sugar Baba"





PARIS est la ville à la vision si singulière, culturelle et luxueuse, exotique et sirupeuse. Ambiance électrisante et novatrice avec Avril ("The Date"), Mirways ("Miss You"), tendance easylistening avec Rouge Rouge ("Pop Art") pour parvenir à une techno cotonneuse avec Plaisir de France ("Americaine (Footloose Mix)").

Max Leonidas "Sta Sera Nava"





MILAN est l'icone de l'Italie, pleine de style et de sophistication. Une Dolce Vita en musique urbaine que Fellini n'aurait pas reniée. La classe à l'italienne pour l'électro-jazzy de Don Carlos ("Play It Again"), la lounge de Zerosospiro ("Automaticamente") et une certaine bossa relookée de Macciato Caldo ("Right Guy Needs Right Girl").

TAG "Samba Atomico"





SYDNEY nous permet de découvrir une autre aspect de l'Australie, bien loin de celui de Melbourne. Tous les genres les plus récents sont ici représentés : la trance de Mike Ross ("Hydromatic"), le breakbeat de B'Archie ("Smokin Beats"), l'electronica de Spod ("Letz Dance"), la house de Disco Montego ("Turning Around Funk Corporation Remix"). Un éclectisme qui ravit.

Alexandroid "Rhodes Theme"





MOSCOU est certainement l'une des villes dont les facettes musicales sont aussi planantes. La vodka désinhibe nos tympans glacés par le rude hiver. Passez donc par l'electronica d'Ula ("Way To Stars" et "Just An Engine"), la deep house de Allovers ("Fun Searchin") ainsi que le dub de Dimitri Pronin ("You Killing Me") et de Dub Chairman ("Soldier").

Nava "El Chalao"





BARCELONE est dynamique à l'ambiance jouissive et euphorisante. Peut-être la capitale européenne d'une musique cool et entraînante. Du groove et du soleil avec Shiva Sound ("Nada") du funk et du sable avec Funk Epire ("Intro Funk"), de la pop sucrée et de la sangria avec Macaco ("Pirate de Agua Salada"). Viva Barcelona !

Royce "Watch Your Back"





MELBOURNE est un vrai patchwork musical somme toute classique avec la soul de PQM Project ("I Got Swing"), le funk The Bamboos ("Blackfoot"), la salsa de SHQ ("Cubano Chant") et d'autres.

Orientation "Theme From Bosphorus Bridge"





La scène d'ISTANBUL illustre à la perfection la situation de la Turquie, croisement de l'occident et de l'orient. Découvrez la drum'nbass d'Aziza A ("Im Dedi", "Takil Bana"), l'electronica jazzy de Wax Poetic ("Dreamin'') ou encore le hip-hop de Sultana ("Kusu Kalkmaz"). Tradition et modernité, thé et sampler pour un voyage d'est en ouest ou l'inverse !



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We Love Trax (2006)

Le 100ème numéro d'un magazine se fête systématiquement et avec originalité si cela est possible.
Trax, magazine dédiée à la (bonne) musique électronique, ne pouvait rêver plus adaptée que la Cité des Sciences à Paris. Un pied dans le présent, un autre dans le futur !

L'équipe We Love Art est chargée de l'organisation. Il faut reconnaître qu'elle n'était pas à la hauteur de l'événement mais faisait preuve d'un vrai amateurisme de débutant. Arrivés à 23h passés, nous voici confrontés à des milliers de personnes qui végètent sous la pluie, l'entrée ne se fait qu'au compte goutte, plan vigi-pirate oblige. La chance est de notre côté, nous parvenons à rentrer en moins de 5 minutes quand d'autres mettront 2 heures.

Le gigantisme du lieu impressionne avec un vestiaire taille XXXXXL pour 3.500 manteaux.

ainsi que des escalators pour aller d'une scène à l'autre. On se croyait dans un centre commercial le samedi après-midi où la musique d'ascenseur était remplacée par de l'électro, du hip-hop et de la techno.Il faut dire que l'endroit était un spectacle à lui tout seul, une immense baie vitrée avec une vue imprenable sur la Géode ; la foule dansant entre une fusée Ariane et un astronaute, sous un satellite.



u programme, 2 scènes avec un line-up d'exception :
LA SCENE EXPLORA
  • Pierre Bastien : intéressant et original,

  • Art Brut : sensation du moment (sauf pour moi),

  • TTC : en grande forme avec quelques titres de leur prochain album "3615" (le morceau "Je ne réponds pas au téléphone" est excellent). N'est-ce pas Tekilatex ?

  • Rhythm & Sound : quelle déception de voir les gens déserter le set de ces légendes du dub,

  • Agoria : à tendance techno minimale pour un finish endiablé et coupé dans son élan par les organisateurs pressés de terminer la soirée,


LA SCENE CONDORCET
  • Para One : il confirme tout le bien que je pense de ce surdoué et gagne en assurance live après live orchestrant son Ibook pour une revisite de ses tritres, de ses remixes,



  • Justice vs Erol Alkan : quelle claque nous a offerte cette battle où les dandys de Justice ont remporté les suffrages d'une foule en délire qui a adhéré à ce déluge de bpm, à ce mur du son qui ébranla toute la salle, les circuits de climatisation s'en souviennent encore...

  • Superdiscount : une house revitaminée à laquelle tout le monde a adhéré. Non la French Touch n'est pas morte....

  • Modeselektor : à priori en forme voire exceptionnels pour selon certains blogs et forums (trop crevés, nous sommes partis juste avant).




  • Luciano : pas vu pas entendu, mais quel dommage.

Bref c'était une soirée d'exception sans être exceptionnelle. Merci à Trax de nous proposer quelque chose d'original. Certains s'en souviennent d'autres moins....



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Boca 45 - Tribute (2006)






Sans faire de bruit, Boca 45 s'installe tranquillement parmi mes valeurs sures qui parviennent à durer contrairement à certains qui s'essouflent produisant des albums indigestes, lourds voire tout simplement nul. Cet anglais de Bristol (encore un) est pote de DJ Andy Smith, traîne dans les milieux du diging (chasseur de vinyls) et s'accorde des périodes de décompression en jouant au football, sa grande passion.

Il a sorti son premier album 'Pitch Sounds' sur Grand Central Records qui vient tout juste de plier boutique. Suit un EP 'Down To Mexico' avec un magnifique remix de Geoff Barrow de Portishead "Stand Up" ainsi qu'une compilation de ses trouvailles de chineurs de vinyls 'Boca Plays His 45s'. Cet homme a vraiment bon goût et c'est avec plaisir que l'on découvre son nouvel album "Vertigo Sounds" qui sort sur le label Unique. Boca 45 nous prouve ainsi une fois de plus son amour pour la musique soul, funk et hip-hop, les 45 tours desquels il extrait ses samples associés mais cette fois-ci il fait appel de vrais instruments (basse et cordes). Marc Gouvin pose sur 'Crime de la Crème", titre sous influence Gainsbourg, tandis que la chanteuse Emskee offre une performance vocale exceptionnelle de soul sur "Meaning of Life". Curtis Mayfield aurait pu composer "Vertigo Sounds" qui s'avère être un magnifique album.

"Tribute" est le nom le mieux adapté à ce titre tellement cet hommage est évident aux oreilles. Pour certains ce sera RJD2 pour le côté assembleur de samples, pour d'autres Air pour l'aspect volupteux avec ce moog voire pour d'autres ce morceau rappelle immanquablement "6 Days" de DJ Shadow. Peu importe, évitons le débat et délectons nous du grand jeu que nous sort Boca 45.

Without making noise, Boca 45 settles quietly among my sour value which manages easily his carrier. This Bristol-based English guy is a friend of DJ Andy Smith, drags in the diging scene (hunter of vinyls) and decompresses while playing to football, his other passion.

He released his first album “Sounds Pitch” on Grand Central Records which has just closed unfortunatly. Follows a EP “Down To Mexico City” with a splendid remix of Geoff Barrow from Portishead “Up Stand” as well as a compilation of his lucky finds of digged vinyls “Boca Plays His 45s”. This man has really good tastes and it is with pleasure that one discovers his new album “Vertigo Sounds” which is released on the label Unique. Boca 45 thus once more proves his love for the soul, funk and hip-hop music to us, the 45's from which he extracts samples but this time he uses real instruments (bass and strings). Marc Gouvin sings on "Crime of the Cream”, a track under Gainsbourg's influence, while Emskee, a singer offers an exceptional vocal performance of soul on “Meaning of Life”. Curtis Mayfield could have composed “Vertigo Sounds” which proves to be a splendid album.

“Tribute” is the best name adapted for this reason so much this tribute is obvious with our ears. For some people, it will remind RJD2 with the assembly of samples, for other il will be Air for the voluptuous atmosphear with this moog even for others this tracks reminds “6 Days” of DJ Shadow. It does not matter, avoids the debate and enjoy this great song thanks to Boca 45.



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VIDEO : Lasse Gjertsen - Amateur (2006)


Lasse Gjertsen est un norvégien qui ne sait jouer d'aucun instrument. Totalement amateur, il sait en revanche se servir des logiciels de montage vidéo. A partir de là Lasse a une idée géniale : se filmer derrière une batterie ou un piano qu'il utilise tel un débutant qu'il est, puis utiliser ses vidéos en tant que samples audio pour en faire un morceau à part entière qui est excellent soit dit en passant.

Bref il a exploité son logiciel de montage vidéo comme un sampler. Moralité de l'histoire, composer de la musique de nos jours ne nécessite plus que l'inspiration et de bonnes idées.

Lasse Gjertsen is Norwegian who don't play any music instrument. Completely amateur, he know how to use video editing software. So Lasse has a brilliant idea : to film himself behind drums and a piano that he uses such a beginner he is, then to use his vidéos as audio samples to compose an incredible track.

In short he exploits his video software as a sampler. Conclusion of this story, to compose music nowadays requires nothing any more but inspiration and good ideas.



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Lady Sovereign - My England (2006)






Commençons par une présentation de Lady Sovereign qui reste encore inconnue en France. Anglaise, adolescente de 19 ans, sosie d'une des chanteuses des Spice Girls, Lady Sovereign est une véritable peste alcoolique, désagréable à souhait mais si douée. Issue de la scène UK Grime, elle a su s'imposer par sa voix et ses textes pour finir sous haute protection.

Ses protecteurs sont tout de même Jay-Z, Missy Elliott et Timbaland. Quelques producteurs chevronnés participent à l'aventure "Public Warning" qui correspond au premier album de cette londonnienne à la classe incertaine, ses concours de rots en plein concert laissent à désirer. On parle souvent de bête de scène, pour elle nous parlerons plutôt de bête de studio car son flow est hypnotisant, agressif et parfois drôle. Son tube "Random" est devenu culte, remixés mille et une fois. Il n'est pas évident en revanche que son album ait droit à la même consécration.

Lady Sovereign a une plume incisive et caustique, comme par exemple sur le titre "My England", drôle de portrait du pays de Tony Blair. La musique et les paroles rappellent The Streets qui dépeint de la même façon l'Angleterre d'aujourd'hui, de ses excès, de ses exclus, de ses travers...

Let us start by presenting Lady Sovereign, still unknown in France. English, 19 year old teenager, double of one of the Spice Girls singers, Lady Sovereign is a true alcoholic plague, unpleasant but so talented. Coming from the U.K. Grime scene, she knew to be essential by her voice and her lyrics to finish under high protection.

Her guards are Jay-Z, Missy Elliott and Timbaland. Some senior producers take part in the adventure “Warning Public” which corresponds to the first album of this london girl to the dubious class, her contests of belches in concert leave something to be desired. One often speaks about incredible stage performer, but in the case of Lady Sovereign, we will speak rather about studio performer bus her flow is hypnotizing, aggressive and funny. Her anthem “Random” became worship, remixed thousand of times. It is not obvious on the other hand that her album is entitled to the same dedication.

Lady Sovereign has a incisor and caustic nib, such as for example on the track “My England”, funny picture of Tony Blair's country. The music and lyrics remind The Streets which depicts in the same way nowadays England, with its excesses, its excluded, its mistakes…



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DJ Andy Smith - Sounds Start Rockin (2006)






Andy Smith est un DJ de Bristol qui navigue depuis plus de 15 ans dans le milieu musical anglais. Il débute de la plus belle des façons en étant le DJ de Portishead.

Depuis, il s'occupe toujours en musique en multipliant les soirées funk et soul où il officie un peu partout dans le monde. Véritable altruiste, il enchaîne les compilations comme la série "The Document" en 3 volumes ou en encore "Trojan Document", compilation de sa propre collection du célèbre label jamaicain Trojan Records. Mais cela ne lui suffit pas, il crée son propre label Dynamo Productions qui accueille bien entendu ses opus mais aussi ceux de son ami Boca 45. Andy Smith ne surprend jamais restant fidèle à ces univers oldschool et ne déçoit jamais. C'est ce qui compte !

Très prochainement sort "Freestyle Mix", nouvel opus. C'est l'occasion de découvrir le premier morceau produit par DJ Andy Smith "Sounds Start Rocking". Sortez le ghetto blaster, les grosses lunettes de soleil façon GrandMaster Flash et laissez vous envahir par des breaks durs issus d'un solo de batterie d'un groupe de jazz (celui de Maceo Parker ?), une basse funky à secouer toutes les hanches d'une dancefloor pour un résultat probant. Sonnez aussi proche des premières productions de hip-hop est un véritable exploit qu'il faut souligner. Pour une première, quelle réussite !

Andy Smith is a Bristol-based DJ who has sailed for more than 15 years in the English musical scene. He began being the DJ from Portishead, there's worse!

Since, he has always occupied in music by multiplying the funk and soul parties where he mixes a little everywhere in the world. True altruist, he releases compilations like the series “The Document” in 3 volumes or “Trojan Document”, compilation of his own collection from the famous jamaican label Trojan Records. But that is not enough for him, he created his own label Dynamo Productions which releases his opus of course but also those of his friend Boca 45. Andy Smith never surprises being loyal to these oldschool universes and never disappoints. It is what counts!

Very soon “Freestyle Mix”, new coming opus. It is the occasion to discover the first track produced by DJ Andy Smith himself “Sounds Start Rocking”. Take your ghetto blaster, large sunglasses as those of GrandMaster Flash and let invade yourself by incredible break coming from directly a jazz band (of Maceo Parker ?), a funky bass to shake all the hips on the dancefloor for a convincing result. It sounds as near to the first productions of hip-hop you can discover on the great compilation I recommand you "Big Apple Rappin' - The Early Days Of Hip-Hop Culture In NYC 1979-1982". For a first track, what a success!



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La Cité de la Musique est une salle conçue spécifiquement pour la musique, véritable ferrari pour les artistes aussi géniaux que Coldcut, Bonobo entouré de musiciens et les anglais les plus latino qui soient, Zero dB.

The Cité de la Musique is a room specifically designed for music, a Ferrari for brilliant artists such as Coldcut, Bonobo surrounded by musicians and the most latino English guys, Zero dB.

Merci à michael_redd pour ses clichés.

Thanks michael_redd for your negatives.



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Tandis que l'été indien perdure exceptionnellement, quoi de plus adapté que de prolonger l'année du Brésil en France et sa fameuse joie de vivre. Sa musique dispose d'un tel pouvoir sur les énergies et les émotions qu'elle cultive. Dès les années 60, Caetano Veloso, Gilberto Gil, Os Mutantes, Tom Zé et autres sont des ambassadeurs de la samba, la bossa... Les années passent, les médias (radio, télé et maintenant internet) ouvrent des perspectives que les artistes brésiliens s'approprient.

Le Brésil est un pays de mutations et d'inspirations toujours ouvert au progrès, à l'évolution. Et la musique brésilienne s'adaptent, elle aussi évoluant avec audace. Les influences arrivent de partout et sont revues et corrigées à la manière locale : pop (Seu Jorge), rock (CSS), hip-hop (Marcelo D2), électro (Amon Tobin), drum & bass (DJ Marky & XRS). Parmi la foule de compilations sur les nouvelles scènes musicales, une sort du lot, c'est celle RKK, alias Rémy Kolpa Kopoul, un des spécialistes des sons made in brasil. Journaliste à Libération, animateur sur Radio Nova, programmateur de festivals et DJ, RKK nous livre une écoute d'un Brésil futuriste à fois singulier et décliné dans tous les styles ainsi relookés. De plus c'est l'occasion de découvrir de nouvelles figures comme Aline de Lima avec le magnifique "Terra", Curumin "Tudo Bem Malandro", Ceù "Roda" ou encore Apollo 9 "Res Inexplicata Volaris". "Brasil do Futuro" est un formidable panorama musical actuel et plein de fraîcheur tropicalienne.

Anvil FX est né à la fin des 60 et découvre la musique électronique dès les années grâce "Autobahn" de Kraftwerk. Rêvant jeune d'un synthétiseur, ses parents lui offrent un violon. Qu'importe si la musique électronique ne vient pas à lui, c'est Pablo Robers Castro, son vrai nom, qui ira à elle après quelques détours dans le rock et le punk au sein de groupes obscurs. Dès 1999, il se concentre sur les machines et invente une certaine vision de la musique brésilienne, à la fois fidèle et si novateur pourtant. "Sambinha Do Piscapunga" est une invitation à la fête, une fête sur Copa Cabana où tous les bienvenus pour se déhanchés sur une Drum & Bass Bossa si entraînante et si gaie. Tournée de caipinrinhas pour tous !

While it is still the Indian summer, what moreover adapted than to prolong the year of Brazil in France and its famous joy of life. Its music has such a capacity on energies and emotions which it cultivates. As of the Sixties, Caetano Veloso, Gilberto Gil, Os Mutant, Tom Zé and others are ambassadors of the samba, the bossa nova… The years pass, the media (radio, TV and now Internet) open prospects which the Brazilian artists adapt.

Brazil is a country of changes and inspirations always opened with progress, with evolution. And the Brazilian music adapts, it also evolving with audacity. The influences arrive from everywhere and are re-examined and corrected with a local manner : pop music (Seu Jorge), rock'n'roll (CSS), hip-hop (Marcelo D2), electro (Amon Tobin), drum & bass (DJ Marky & XRS). Among the crowd of compilations on the new brazilian musical scenes, one is better, more singular, more loyal, "Brasil Do Futuro" is a selection of RKK, aka Rémy Kolpa Kopoul, one of the specialists in the sounds made in Brasil. Journalist at Libération and at Radio Nova, programmer of festivals and DJ, RKK delivers to us a listening of futuristic Brazil declined in all styles thus homemade revisited and remixed. Moreover it is the occasion to discover new figures like Aline de Lima with the splendid “Terra”, Curumin “Tudo Bem Malandro”, Ceù “Ground” or Apollo 9 “LMBO Inexplicata Volaris”. “Brasil Do Futuro” is an exceptionnal current panorama of musical tropicalian freshness.

Anvil FX was born at the end of the 60's and discovered electronic music with “Autobahn” of Kraftwerk during the 70's. Dreaming of a synthetizer when he was young, his parents offered a violin to him. Nevermind if the electronic music does not come to him, it is Pablo Robers Castro, his true name, who will go to it after some experiences in rock'n'roll and punk within unknown bands. Since 1999, he concentrated on the machines and invented a certain vision of Brazilian music, at the same time faithful and so innovator. “Sambinha Do Piscapunga” is an invitation at the festival, a festival on Copa Cabana where all are welcome for moving on Bossa Drum & Bass so involving and so merry. Caipinrinhas for all!



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Stereotyp - It's You (2006)






Stefan Moerth, plus connu sous le nom de Stereotyp, est un des autrichiens faisant partie de l'écurie G-Stone. Toujours en studio, alternant Vienne et New York, il est à la fois producteur et infographiste. Inspiré par le dancehall et l'électronique, il cultive une approche musicale systématiquement sombre et futuriste.

Stereotyp injecte dans ses machines des racines de musiques blacks ou quand la modernité rencontre le passé. Son premier album "My Sound" permettait déjà d'apprivoiser celui qui justement est tout sauf un stéréotype, où l'auditeur est transporté d'une jungle hip-hop ("My Sound", avec Tikiman), du funk ("Don't Funk With Me" avec Cesar), ou encore du dub revu et corrigé à la manière de Rythm & Sound ("All Di Gal Com" avec Collage). Par la suite il s'investit dans un projet avec les allemands d'Al Haca Soundsystem où le ragga et le dancehall deviennent industriels avec un son apre, des breaks métaliques et toujours des featurings de haut vol (MC Ras Tweed, Daddy Freedy ou encore Lady Saw). Restait donc à Stereotyp de se confronter à un nouveau genre black : la soul qu'il transforme en digisoul. Les titres sont plus mélodiques, la mélancolie apparaît (comme sur "Fool For You") où les parties vocales sont nettement mises en avant comme sur "Keepin' Me" dont la performance de Sandra Kurzweil & Daniela Bauer rappellent Lauryn Hill. Cet album est l'occasion de découvrir une facette plus intimiste de Stereotyp même si d'après moi, elle n'est pas la plus captivante.

A contrario, "It's You" a de quoi ensorceler, véritable déclaration d'amour où le doute n'a pas sa place à l'inverse de la douceur qu'offre Sandra Kurzweil accompagnée d'une boucle de synthé syncopée. N'essayez pas de résister, laissez vous envoûter...

Stefan Moerth, known under the name of Stereotyp, is one of the Austrians belonging to the G-Stone crew. Always in studio, alternating Vienna and New York, he is at the same time a producer and computer graphics expert. Inspired by the dancehall and electronic music, he cultivates a systematically dark and futuristic musical approach.

Stereotyp injects into his machines some roots of black musics : when modernity meets past. His first album “My Sound” already made it possible to tame him that who precisely is all except a stereotype, where the listener is transported of a jungle of hip-hop (“My Sound”, with Tikiman), of funk (“Don't Funk With Me” with Cesar), or of dub revisited as the one of Rythm & Sound (“All Di Gal COM” with Collage). Thereafter he was invested in a project with German Al Haca Soundsystem where ragga and dancehall become industrial with a rough sound, metalic beats and as usual nice featurings (MC Ras Tweed, Daddy Freedy or Lady Saw). Thus remained in Stereotyp to confront himself with a new black style : the soul that he transforms into digisoul. The tracks are more melody, the melancholy appears (as on “Fool For You”) where vocal parts are clearly proposed as on “Keepin' Me” whose performance of Sandra Kurzweil & Daniela Bauer reminding me Lauryn Hill. This album is the occasion to discover a facet more intemist of Stereotyp even if according to me, it is not the most captivating.

Except some songs, for example, “It's You” has to bewitch, a true declaration of love where the doubt does not have its place but softness which Sandra Kurzweil offers accompanied by a loop by a syncopated synthetisor. Do not try to resist, let you bewitch…



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Ghostface Killah & MF Doom - Angels (2006)






Première chronique dédiée à un label. Nature Sounds est basé à Brooklyn et tente de se faire une place en ne se contenant pas ni de ressortir des vieilleries ni de tomber dans la facilité très tentante du commercial. D'ailleurs le label ne se limite pas aux frontières définies du hip-hop afin de se tourner vers l'avenir tout en cultivant les fondamentaux de ce style si cher à Grandmaster Flash. Qualité et sincérité pour répondre à un amour de la musique, quel beau créneau pour Nature Sounds.

Les compilations s'enchaînent aux mixtapes quand les albums se transforment en coffrets. La liste des artistes signés et les sorties de Natural Sounds reflètent à la perfection cette volonté de métissage des musiques. Un album de MF Doom fait suite à un opus de dub de Scientist quand ce n'est pas le flow de Mathematics qui précède les basses pleines de reverb de King Tubby. Les sorties se multiplient et je vous propose de s'arrêter sur la dernière compilation "Natural Selection" qui rassemble Masta Killa, Strong Arm Steady, Black Market Malitia, R.A. The Rugged Man, DJ Fakts One, Mathematics et bien d'autres. Le morceaux sont dans l’air du moment entraînant un hochement de tête toute surprise par des collaborations inattendus.

"Angels" est un morceau baigné dans une ambiance de musique de film rappelant "Charlie's Angels" (Tiens tiens !) dont l'Oscar pourrait être décerné aux deux cavaliers masqués, Ghostface Killah, membre du groupe rap Wu-Tang Clan, et le MC producteur au masque de fer (celui de Doctor Doom dans les 4 Fantastiques), MF Doom dont les projets sont si nombreux (Madvillain, Viktor Vaughn, Metal Fingers Danger Doom chroniqué ici). Ce titre est une dynamite mystique à base de cordes en nillon et vocales dont les vibrations vous perceront le coeur...

First review dedicated to a label. Nature Sounds is based in Brooklyn and works hard for having a place while not being contained neither to reissue old-fashioned stuff nor to fall in easyness thanks to a commercial musical strategy. Moreover the label is not limited to the definite borders of hip-hop in order to turn to the future while cultivating the roots of hip-hop. Quality and sincerity to answer a love of the music, which beautiful crenel for Sounds Nature.

Compilations put mixtapes together when albums are transformed into boxes. The list of signed artists and the releases of Natural Sounds reflect to perfection this will of interbreeding all musics. An album of MF Doom followed upon a dub opus of Scientist when it is not the flow of Mathematics which precedes the King Tubby's bass full of reverb. The releases multiply and I propose to you to stop on the last compilation “Natural Selection” which gather Masta Killa, Strong Arm Steady, Black Market Malitia, R.A. The Rugged Man, DJ Fakts One, Mathematics and well of others. The tracks sounds nowadays involving a shaking of your head which will be surprised by unexpected collaborations.

“Angels” is a track bathed in a movie atmosphear pointing out “Charlie's Angels” (What a coincidence !) whose Oscar could be dedicated to the two masked MCs, Ghostface Killah, member of the rap band Wu-Tang Clan, and the MC-producer with the iron mask (that of Doctor Doom in the 4 Fantastic), MF Doom whose projects are so many (Madvillain, Viktor Vaughn, Metal Fingers Danger Doom reviewed here). This song is a mystical dynamite containing some vocal and nillon cords whose vibrations will pierce your heart…



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Stones Throw Party Octobre 2006

Soirée dans la chapelle Saint-Sauveur pour fêter les 10 ans du label californien Stones Throw


Au programme, des incursions dans la funk, la soul et le jazz avec :
  • Daedelus et son mystérieux instrument "The Box",
  • des vitraux et des arcades,
  • Dusty, DJ Jazz Liberatorz pour un set hip-hop so nineties,
  • des styles et coupes étudiés,
  • Jay Rocc, l'homme à tout faire.

  • Percee P, vrai Lucky Luke de la parole,
  • Peanut Butter Wolf, le Boss,
  • un Madlib en costume de MC,
  • un Madlib pour un DJ set très abstrait,

Bon Anniversaire Stones Throw



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The Rapture - The Devil (2006)






The Rapture, c'est l'histoire de quatre mecs de San Diego qui veulent percer dans la musique et dont le parcours est chaotique, terminant à un moment donné à dormir sous les ponts de New York. Mais cela forge le caractère, celui qui en a fait de vraies bêtes de scène et qui leur permit de se faire remarquer, le buzz fonctionnant à bloc et le rock débarquant à cette période sur les dancefloors.

Car il faut bien l'avouer, The Rapture fait penser à Franz Ferdinand sans que leur style soit proche mais plutôt sur une démarche volontariste de transformer le rock en house. Bref une musique pour faire danser ! Leur premier album "Echoes" sorti en 2003 avait percé grâce au tube 'House of Jealous Guy', hymne rock taillé pour les sorties nocturnes. Et les voici de retour toujours sur le label Vertigo et il sont toujours aussi insouciants, dansants, efficaces avec "Pieces Of The People We Love" dont la fraîcheur est le meilleur atout, à l'image de l'album de Spank Rock pour le hip-hop. Tels des DJs, ils nous invitent danser en commençant par 'Get Myself Into It', brillante réussite, puis de poursuivre par des morceaux aux lignes de basse ravageuses comme sur 'Whoo! Allright Yeah' et 'Uh Huh'. Un détail à noter : l'album a été en partie produit par Danger Mouse, véritable superman qui n'a pas dormi depuis 872 jours d'affilée vu le nombres de sorties en 2006 (DangerDoom, Gorillaz, Gnarls Barkley...).

'The Devil' est un titre pop accrocheur dont on ne se lasse pas ou plutôt qu'on apprécie à chaque écoute. Un riff de guitare chaloupé, une basse autoritaire, un break funky pour une ambiance endiablée. Sortez vos abris et profitez !

The Rapture, it is the story of four guys from San Diego who wanted to bore in music and whose story was chaotic, finishing at a time given to sleep under the bridge of New York. But that forges character, that which made of them true scene monsters and which enabled them to be pointed out, the buzz working well and a rock'n'roll going on the dancefloors at this period.

Because we must notice The Rapture remind Franz Ferdinand without style being close but rather on a voluntarist step to transform rock'n'roll into house music. In short a music making people dance ! Their first album “Echoes” released in 2003 had bored thanks to the single “House of Jealous Guy”, rock'n'roll anthem cut for the night parties. And here they come back always on the label Vertigo, always carefree, dancing, effective with their second LP “Pieces Of The People We Love” which freshness is the best asset, as the album of Spank Rock for hip-hop music. Such DJs, they invite us to dance while starting with “Get Myself Into It”, brilliant track, then to continue by songs with excellent bass lines as on “Whoo! Allright Yeah - Uh Huh”. A detail to note : the album was partly produced by Danger Mouse, a real music superman who has not slept for 872 days of you consider the number of releases he produced and composed in 2006 (DangerDoom, Gorillaz, Gnarls Barkley, Tes…).

“The Devil” is a hooker pop track you appreciate with pleasure each listening. A swaying riff of guitar, authoritative bass, a funky break for a delived atmosphear. Leave your shelters and enjoy!



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Tombee - Amelie In Dub (2006)






Tombee est ce que l'on appelle un artiste polyvalent. Aussi à l'aise derrière une caméra que face à un sampler, il officie parfois derrière des platines. A la fois réalisateur, producteur et DJ, ce résident de Newcastle est un touche à tout passionné et talentueux.

Tombee décrit souvent sa musique comme du folk-hop, genre à la mode dont on ne compte plus les sorties en ce moment (le nouvel album de DJ Shadow "Outsider"). C'est sur le label au logo le plus cool, Jack To Phono, qu'il signe pour sortir ses morceaux. On y retrouve des artistes à découvrir et à suivre tels que Mooch ou encore BeatPhreak. Je vous conseille les merveilleuses compilations "Who Shot Jacques Laverne ?" Volume 1 et 2.

Mais revenons à Tombee qui sort une bombe pour cette rentrée de septembre en reprenant le thème principal du film français 'Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain', musique composée par l'exceptionnel artiste breton, Yann Tiersen. L'association de cette magnifique mélodie d'accordéon et d'un break roulant funky fonctionne à merveille me rappelant Aim et DJ Shadow. La face B est un remix à mettre au compte de l'artiste Diesler de Tru Thoughts pour une version dancehall, du ass shakin' dans ce qu'il y a de plus classique. Peu importe la version, c'est mon coup de coeur que je vous recommande ardemment.

Tombee is what we can call a general-purpose artist. As good behind a video camera as in front of a sampler, he officiates sometimes behind turntables. At the same time movie maker, producer and DJ, this resident of Newcastle is a key figure with passioned and talent.

Tombee often describes his music as a folk-hop, a music style very snuffed you will find so many releases for couple of years such as the new album of DJ Shadow “Outsider”. It is on the label with the ever coolest logo, Jack To Phono, he signed to release his tracks. You will find nice artists to discover such as Mooch or BeatPhreak. I advise you the marvellous compilations “Who Shot Jacques Laverne ?” Volume 1 and 2.

But let us return in Tombee who has just released a bomb by sampling the accordion refrain from French film "Amelie", music composed by the exceptional French Britishn artist, Yann Tiersen. The association of this splendid melody and a funky rolling head-nod hip-hop break work very well remindin g me Aim and DJ Shadow songs. On the B side is a twisted remix by the artist Diesler from Tru Thoughts for a ass shakin' dancehall version. Whatever the version, it is my favourite recommandation.



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Baron - At The Drive In (2006)






Baron est l'une des figures montantes de la scène drum & bass. Dès 2003, il se fait remarquer par des warm up éblouissants au club Source à Oxford. Il devient un véritable phénomène dépassant les frontières du Royaume-Uni grâce à son premier remix "Nosher Remix" devenu un classique des soirées.

Depuis 3 ans il multiplie les remixes comme ‘Kerbcrawler’, ‘Mysterons’, ‘Turnstile’. Il sort même son premier EP 'See Me Burning'. Il finit par signer sur l'un des principaux labels de drum & bass qu'est Breakbeat Kaos qui accueille Pendulum, DJ Fresh, Adam F. Bref il intègre une écurie de grosses pointures et c'est justifié vu l'excellence de ce monsieur. Sur 2 ans, les sorties s'enchaînent ; ‘Supernature’, ‘Guns At Dawn’ laissent entrevoir une réelle avancée pour Baron dans une déclinaison d'un style à la fois empreint de jazzy drum & bass en référence à High Contrast et d'ambiance atmosphérique et brésilienne comme chez DJ Marky. Un pur régal où la fraîcheur s'associe à l'énergie.

Le dernier opus de Baron est 'At The Drive In', une vraie tuerie. On commence par une intro qui rappelle les débuts de Roni Size avec des breaks sont époustouflants. On continue avec des synthé chauds et atmosphériques qui se joignent à une multitude d'autres instruments, de la guitare en passant par une basse énorme qui rappelle London Elektricity. Véritable voyage sonore nous plongeant dans des régions enchanteresses. Armez-vous de votre mp3 player et écoutez cet hymne urbain qui vous accompagnera partout que ce soit dans le métro ou n'importe quel autre endroit, de jour comme de nuit.

Baron is one of the rising figures of the drum & bass scene. In 2003, he started by warming up in the club Source in Oxford. Then he became a true phenomena exceeding the borders of the United Kingdom thanks to his first remix “Nosher Remix” become a classic of D&B parties.

For 3 years, he has been multiplying remixes like `Kerbcrawler', `Mysterons', `Turnstile'. He released even his first EP “See Me Burning”. He ended up signing on one of the principal labels of drum & bass which is Breakbeat Kaos which accomodates Pendulum, DJ Fresh, Adam F. In short he integrates a stable of main Drum & Bass figures and it is justified considering the excellence of this guy. Over 2 years, the releases are continuous better ; `Supernature', `Guns At Dawn' let at the same time foresee real advanced for Baron in a variation of one style impressed by jazzy drum & bass in reference to High Contrast and of atmospheric and Brazilian atmosphear as at DJ Marky. A pure treat where freshness joins energy.

The last opus of Baron is “At The Drive In”, a true slaughter. One starts with a intro which points out the beginnings of Roni Size with breaks which are incredible. One continues with hot and atmospheric synthetizers which joigns a multitude of other instruments, guitar while passing by an enormous bass which reminds me London Elektricity style. True sound trip plunging us in enchanters areas. Take your mp3 player and listen to this urban anthem which will accompany you everywhere from the subway to your night walks.



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