Mia - Paper Planes (2007)






C'était un retour plus qu'attendu, vu le buzz qui circulait sur Internet. Il faut avouer que Mathangi “Maya” Arulpragasam, Mia de son nom de scène avait frappé les esprits dont le mien avec son premier album sorti de nulle part, Arular en 2005. Son style est particulier, presque indéfinissable, sorte de mélange de R&B / Hip-hop /Electro / Dancehall / Worldmusic. Ses flow et chant ont un charme fou qui hypnotise l'auditeur qui en devient fan à la fin. Restait à s'assurer que le deuxième opus soit à la hauteur.

"Kala" dépasse les attentes offrant un tour du monde express musical. C'est un album dense, original, coloré et tribal. Son enregistrement s'est fait aux quatre coins du globe, Inde, Jamaïque, Japon, Australie et Trinidad. Mia est un metissage à elle seule tout comme sa musique, mélange de grime, ragga, électro, etc. composée par une pléiade de producteurs les plus respectés actuellement, Diplo, Switch, Danja, Timbaland. Pour parfaire ce bijou, les textes ne pouvaient être légers mais au contraire engagés, dénonciateurs, politiques voire profonds comme le prix d'un fusil en Afrique, "20 dollars" comme le stipule le titre du morceau basé sur des samples de "Where Is My Mind" des Pixies et de "Blue Monday" de New Order. "Mango Pickle Down River" sonne comme une production de Madlib basé sur du didgeridoo tandis que "World Town", "Jimmy" nous rappelle les ambiances indiennes, racine de cette sri-lankaise. Les rythmes africains, tribaux sont aussi à l'honneur, reprenant l'incroyable inventivité presque animal du Kuduro comme sur "Birdflu". Mia a repoussé encore plus loin ses limites, bien soutenue par des instrumentaux de haut niveau.

Vous reconnaîtrez la pate Diplo sur "Paper Planes", hommage plein de paradoxe où la mélodie sonnant comme une comptine pour enfant accueille des coups de feu. Ou comment l'insouciance s'intègre dans la brutalité naturelle du monde dans lequel nous vivons...

It was a awaited return, considering the buzz which circulated on Internet. It is necessary to acknowledge that Mathangi “Maya” Arulpragasam, Mia her artist name had struck the spirits with her first album released in 2005, Arular. Her style is particular, almost indefinable, kind of mixture of R&B / Hip-hop / Electro / Dancehall / Worldmusic. Her flow has an insane charm which hypnotizes listeners who become fan at the end. Main question : will the second LP good or not ?

“Kala” exceeds waitings offering a world musical trip. It is a dense, original, coloured and tribal album. Its recording was done worldwide, India, Jamaica, Japan, Australia and Trinidad. Mia is a symbol of interbreeding like her music, mix of grime, ragga, electro, etc. composed by a pleiad of the currently most respected producers, Diplo, Switch, Danja, Timbaland. To perfect this beauty, the lyrics could not soft but engaged, full of denounciation and polictics, even deep like the price of a rifle in Africa, “20 dollars” as stipulates the title of the track based on samples of “Where Is My Mind” of Pixies and “Blue Monday” of New Order. “Mango Pickle Down River” sounds like a Madlib's production based on didgeridoo while “World Town”, “Jimmy” reminds to us Indian atmosphears, root of the Sri Lankian girl . The African, tribal beats are also well represented, taking again the incredible and almost animal inventiveness of Kuduro as on “Birdflu”. Mia pushed back even further her limits, supported well by great instrumentals.

You will recognize the Diplo's style on “Paper Planes”, homage full of paradox where music melody sounding as a children song accomodates gun shots. Or how unconcern is integrated in the natural brutality of the world in which we live…



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