Eglantine Gouzy - Boa (2006)






Eglantine Gouzy est une Française qui ne devrait pas tarder à percer. Ambiance trip-hop agrémentée d'une influence de Camille, sa production est dépouillée laissant une place essentielle et méritée à sa voix aussi jolie que simple, immédiatement familière et triturée à toutes les sauces (anglais, français, superposée...).

C'est à l'occasion d'une compilation mettant en avant les artistes féminines de la scène electronique "4 Women No Cry" sorti chez le label allemant Monika, que j'ai découvert cette artiste touchante et envoutante. La voici de retour avec son premier album "Boamaster" chez les irlandais d'Osaka. Elle s'accompagne tantôt d’une simple guitare (Matthieu Boogaerts faisant une appartition), ou d’un clavier et de quelques sons trafiqués. Cela sent bon le travail d'artisan, faison maison. Loin de l'amateurisme et des grosses productions, ces bricolages alternent tout de même quelques perles et quelques banalités. Qu'importe en un sens car sa performance vocale accroche exposant ces récits.

Eglantine Gouzy m'a ébloui avec le titre "Boa". Un synthé, quelques clics, une histoire de fesse sous forme de roadmovie franco-américain sensuel. Un romantisme minimal et enfantin.



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Mason - Exceeder (2006)







Mieux vaut tard que jamais ! Cet été, j'ai découvert un morceau qui est resté dans mon esprit sans jamais être parvenu jusque là à savoir quel était son titre et son auteur. C'est chose faite maintenant : le coupable est Mason qui a pris en otage tous les dancefloors du monde avec son arme fatale "Exceeder".

Mason qui m'était inconnu jusque là, a un parcours peu ordinaire. Issu d'une famille d'artistes (un sculpteur grecque et une actrice hollandaise), il démarre par la musique classique et le violon, découvre le DJing grâce à la platine de sa grand-mère et finit logiquement par associer les 2, jouant du violon électrique lors de ses sets. Il se fait ainsi remarquer et signe rapidement sur le label hollandais New Royal Flush. Il sort un premier EP "Helikopter" très réussi, mixture d'italo-dance et de breakbeat. Invité par DJ Tiesto pour une tournée, il gagne en maturité pour sortir l'excellent "The Screetch" qui eut un vrai succès auprès des DJ comme Tiga ou Sebastien Leger.

"Exceeder" est donc son troisième EP qui place Mason dans le cercle fermé des DJs producteurs d'exception. Ce morceau est un tube énorme de tech-house funky avec une ligne de basse monstrueuse et une nappe de synthé planante. Tout adepte de sortie nocturne n'a pu passer à côté vu le plébiscite des plus grands DJs du moment (Philippe B., Antoine Clamaran, Richard Grey, Eric Prydz, Joachim Garraud).

Better late than never ! This summer, I discovered an incredible track which remained in my spirit without never knowing which was its title and its author. It's done now : the culprit is Mason who took as an hostage all worldwide dancefloors with his fatal weapon “Exceeder”.

Mason who was unknown for me until now, has a not very ordinary route. Born in an artist family (a Greek sculptor and a Dutch actress), he started by classical music and violin, discovered DJing thanks to the turntable of his grandmother and ended logically up associating the 2, playing of the electric violin during his live sets. He was thus pointed out and signed quickly on the Dutch label New Royal Flush. He released a very successful first EP “Helikopter”, mixture of italo-dance and breakbeat. Invited by DJ Tiesto for a world tour, he gains in maturity to compose the great “The Screetch” which had a true success thanks to the support of the DJ scene such as Tiga or Sebastien Leger.

“Exceeder” is thus his third EP which places Mason in the hal of fame of DJs producers of exception. This track is an enormous anthem of funky tech-house with a monstrous bass line and a planing synthetisor. Any fan of night parties could not pass to side "Exceeder" considering the plebiscite of most of biggest DJs (Philippe B., Antoine Clamaran, Richard Grey, Eric Prydz, Joachim Garraud).



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Pour passer une bonne soirée, il faut un excellent cocktail. Celui de samedi était une dose des deux labels les plus charismatiques français, EdBanger et Institubes, ainsi qu'une dose de lieu magique, le Showcase, nouvelle salle parisienne. Secouez tout cela en y rajoutant un zeste de surprises, pour un résultat détonnant : le titre de meilleure soirée de l'année.

Après 2 années de soirées "Alors les filles on se promène", le concept est repris pour s'adapter au moment présent : Noël. Le showcase a tous les atouts pour devenir un haut lieu de la nuit parisienne, sa localisation, sous le pont Alexandre III à Paris, son bar immense, ses arcades en pierre, sa baie vitrée pour admirer les péniches naviguer... Les filles étaient bien là, le sapin également. La musique était elle aussi au rendez-vous, sous contrôle d'un line-up que nous ne sommes pas prêts de revoir autant réunis :

  • Das Glow que j'ai loupé,
  • DJ Orgasmic qui sort une mixtape de folie "The Rise and Rise Of",
  • Tacteel, patron d'Institubes, pour un set bien sans être incroyable,
  • DJ Medhi avec Dave1 de Chromeo, qui enflamma ce début de soirée,
  • Uffie, accompagnée de son petit-ami DJ Feadz aux platines, prit la suite mettant de l'huile pour que le feu perdure,
  • Busy P, alias Pedro Winter, fondateur d'Ed Banger, qui m'a permis de découvrir son éclectisme (mention spéciale pour le titre "New New York" de Tes que j'adore),
  • Surkin, petit génie de 20 ans venu d'Avignon dont la maîtrise et la maturité musicale sont sidérantes. Un nom à retenir !
  • Para One, accompagné de TTC, qui est devenu une star acclamée dont les morceaux sont dorénavant connus par coeur,
  • Justice, tout frais vainqueur du Best Video aux MTV Awards, qui débuta par leur remix culte de "Never Be Alone" et se mit toute l'assistance dans la poche,
  • Sebastian, dont la techno-électro s'avère savourante et énergisante. On en redemande,
  • Feadz, pour le finish d'un marathon musical d'exception.

Bref c'était du lourd où chacun a respecté à la minute prêt son temps imparti. Enchaînement sans faille de morceaux issus de leurs crèmeries (toute la discographie y est passée), de vieilleries incontournables des années 90 et même 80.

Noël est une fête d'exception et de partage, c'était donc l'occasion d'offrir ce qu'il y a de meilleur : des tas de cadeaux, Tekilatex et Pedro Winter se découvrant lanceur de poids, oups de tee-shirts, de CDs et de vinyls. Mais surtout le super cadeau était la venue surprise de Thomas Bangalter des Daft Punk. Aussi surprenant qu'incroyable, mais surtout jouissif d'autant plus que le clou de la soirée a été à la hauteur d'une soirée devenue événement. Toute cette scène parisienne doit beaucoup aux deux initiateurs de la French Touch et c'était somme toute logique qu'un hommage leur soit rendu. Tout le line-up était sur scène a contemplé le travail du maître, fait d'inspiration et d'originalité (cf. reprise de Dire Strait).

C'était un Noël magique qui motivera les personnes présentes à être aussi gentilles en 2007 pour avoir le droit un autre Noël aussi extraordinaire.

Merci Ed Banger, Merci Institubes, Merci les filles, Merci Papa Noël.

Quelques vidéos en souvenir :

Para One & TTC dans le club

Thomas Bangalter



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Carl Douglas, jamaicain d'origine, était un habitué des charts. Vous connaissez tous plusieurs de ses titres sans savoir qu'il était derrière. Il a fondé Kool & The Gang mais avant cela il opérait en solo en tant que chanteur soul puis dès le début des années 70 participe aux prémices du disco.

C'est en 1973 qu'il sort un hit universel "Kung Fu Fighting" qui fait référence à cette période où les arts martiaux étaient à la mode, Hollywood se passionnait pour le cinéma d'action asiatique dont Bruce Lee devenue star mondiale était le symbole hégémonique. J'ai toujours eu une affection particulière pour ce titre malgré le côté désuet qu'il revêt aux oreilles de plusieurs.

Grâce au label Echobeach, "Kung Fu Fighting" a gagné une séance de relooking à travers un album regroupant 16 remixes. Pole, Kid Loco, Seeed, Adrian Sherwood entre autres se sont parés d'un kimono et d'un nunchaku pour nous faire découvrir d'une autre façon Carl Douglas, tantôt breakbeat, tantôt lounge... Cela reste la réinterprétation dub qui convient à "Kung Fu Fighting" rempli d'échos et de reverbs. Finalement tous les styles lui conviennent, un vrai titre tout terrain !

Douglas Carl, jamaicain guy, is accustomed of the charts. You know for sure all several tracks without knowing that he is behind. he founded Kool & The Gang but before tha, he was a soul singer in solo at the beginning of the Seventies which took part in the first steps of the disco music.

It is in 1973 that he released an incredible anthem “Kung Fu Fighting” which refers to one period when the martial arts were fashionable, Hollywood was impassioned for the Asian action cinema whose Bruce Lee, become star world, was the hegemonic symbol. I always had a particular affection for this song in spite of the obsolete or mainstream side that some people accuse.

Thanks to the great label Echobeach, “Kung Fu Fighting” gained a relooking session through an album gathering 16 remixes. Pole, Kid Loco, Seeed, Adrian Sherwood and others dress up as kimono and nunchaku to make us discover in another way Carl Douglas, sometimes "breakbeat-able", sometimes "lounge-able"… That remains the dub reinterpreation which is appropriate for “Kung Fu Fighting” full of echoes and reverbs. Finally all the styles are appropriate to it, a true 4x4!



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K-The-I??? - Go-Go Girls (2006)







K-The-I??? est un black américain à la silhouette ronde qui a gagné le respect de toute la scène indépendante hip-hop grâce à un flow incroyable, à de magnifiques lyrics lâchant des bombes à la gravité immersive. MF Doom est à Stones Throw ce que K-The-I??? est à Mush Records qui héberge donc ce gros nounours.

Après avoir traversé tous les Etats-Unis, sorti un EP sur Def Jux et réalisé quelques featurings, notamment sur le dernier album de Bigg Jus ainsi que celui de NMS "Imperial Letters of Protection", K-The-I??? débarque avec son premier LP "Broken Love Letter" et ses grondements vocaux, véritable carnet de bord de liaisons amoureuses. Les productions collent à cet univers de discordes où NMS, Dalek entre autre se mettent à la perfection au service de textes traitant des problèmes d'interaction entre fille et garçon. Emotions, colère, tristesse, envie, fantasme et confusion se confrontent pour une déstabilisation totale qu'elle soit textuelle ou sonore. Bref c'est un album déroutant mais dans le bon sens du terme. Mush Records a encore frappé !

Facteur de lettre d'amour, K-The-I??? trace sa route dans un environnement hostile slalomant entre les scratches. L'humeur est orageuse, l'instru rappelle les productions d'antant d'Outkast. K-The-I??? déambule en quête de "Go-Go Girls". Bonne chance !

K-The-I??? is a big American black MC who gained the respect of all the independent scene hip-hop thanks to an incredible flow and splendid lyrics releasing bombs with immersive gravity. MF Doom is for Stones Throw what K-The-I??? is for Mush Records which lodges this big teddybear.

After having crossed all United States, having released few tracks on Def Jux label and having carried out some featurings, in particular on the last album of Bigg Jus and the one of NMS “Imperial Letters of Protection”, K-The-I??? unloads with his first LP “Broken Love Letter” and his vocal rumbles, a true love affairs notebook. The productions stick to this universe of discords where NMS, Dalek amongst other produces offer perfect melody for these lyrics about problems of interaction between girls and boys. Emotions, anger, sadness, desire, phantasm and confusion are confronted for a total destabilization which can be either textual and sound. In short it is an diverting album but in the good term. Mush Record still strucks !

Factor of love letter, K-The-I??? drive his road in a hostile environment dodging scratches. Mood is stormy, the music points out the old productions of Outkast. K-The-I??? saunters in search of “Go-Go Girls”. Good luck!



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The Sex, The City, The Music (2006)

Le marché des compilations est, il est vrai, plus quantitatif que qualitatif. Il faut bien avouer que peu sortent du lot et surtout ne se retrouvent sous une épaisse couche de poussière. Et c'est presque un vrai miracle de voir le label Petrol Records réussir à en sortir non pas une mais dix albums de qualité.

Il s'agit d'une série permettant de découvrir la scène musicale d'une ville empreint de cosmopolisme et d'effervescence. Savant mélange d'artistes reconnus et d'illustres inconnus locaux, ces compilations sont des témoignages fantastiques pour tout amoureux de la musique.

Sont donc nominés :

Terranova "Equal Rights"






BERLIN est à elle seule une scène formidable où la créativité s'affranchit de toute barrière. C'est un véritable eldorado pour artistes qu'ils soient délurés, incompris ou insoumis. La techno a bien entendu une place de choix avec Captain Comatose ("Don't Come Back"), Ellen Alien ("Wish"), mais sans compter les autres grandes figures tels que Gonzales ("Soft Shoe Snoozin" et "Take Me To Broadway") ou encore Koop ("Summersun").

Tes "New New York"






NEW YORK est sans conteste la ville de l'adrénaline, des excès et de la culture. Dur de sélectionner quels sont les artistes les plus représentatifs de cette formidable ville. Le hip-hop est bien sûr à l'honneur avec RJD2 ("Ghostwriter"), Danger Mouse & Gemini ("Here We Go") mais aussi le punk funk de The Rapture ("I Need Your Love") et de Le Tigre ("Deceptacon"). Un clin d'oeil à la Statue de la Liberté offerte par les français à travers un morceau de Serge Gainsbourg ("New York USA"). Et bien d'autres encore.

Mondo Grosso "Don't Let Go"





TOKYO nous ouvre les portes de sa scène underground pleine d'esthétisme et de grâce. C'est une opportunité de découvrir la manière dont les japonais s'approprient tous les styles de musique existants : l'acid jazz avec Hair ("1,2,3,4,5,6,7,8,9,10 Barbie Dolls"), la folk avec Monaural Voice ("Inside The Castle Wall") ou encore le hip-hop avec DJ Yoshio ("Yoshio and the Guitar").

Zimpala "Sugar Baba"





PARIS est la ville à la vision si singulière, culturelle et luxueuse, exotique et sirupeuse. Ambiance électrisante et novatrice avec Avril ("The Date"), Mirways ("Miss You"), tendance easylistening avec Rouge Rouge ("Pop Art") pour parvenir à une techno cotonneuse avec Plaisir de France ("Americaine (Footloose Mix)").

Max Leonidas "Sta Sera Nava"





MILAN est l'icone de l'Italie, pleine de style et de sophistication. Une Dolce Vita en musique urbaine que Fellini n'aurait pas reniée. La classe à l'italienne pour l'électro-jazzy de Don Carlos ("Play It Again"), la lounge de Zerosospiro ("Automaticamente") et une certaine bossa relookée de Macciato Caldo ("Right Guy Needs Right Girl").

TAG "Samba Atomico"





SYDNEY nous permet de découvrir une autre aspect de l'Australie, bien loin de celui de Melbourne. Tous les genres les plus récents sont ici représentés : la trance de Mike Ross ("Hydromatic"), le breakbeat de B'Archie ("Smokin Beats"), l'electronica de Spod ("Letz Dance"), la house de Disco Montego ("Turning Around Funk Corporation Remix"). Un éclectisme qui ravit.

Alexandroid "Rhodes Theme"





MOSCOU est certainement l'une des villes dont les facettes musicales sont aussi planantes. La vodka désinhibe nos tympans glacés par le rude hiver. Passez donc par l'electronica d'Ula ("Way To Stars" et "Just An Engine"), la deep house de Allovers ("Fun Searchin") ainsi que le dub de Dimitri Pronin ("You Killing Me") et de Dub Chairman ("Soldier").

Nava "El Chalao"





BARCELONE est dynamique à l'ambiance jouissive et euphorisante. Peut-être la capitale européenne d'une musique cool et entraînante. Du groove et du soleil avec Shiva Sound ("Nada") du funk et du sable avec Funk Epire ("Intro Funk"), de la pop sucrée et de la sangria avec Macaco ("Pirate de Agua Salada"). Viva Barcelona !

Royce "Watch Your Back"





MELBOURNE est un vrai patchwork musical somme toute classique avec la soul de PQM Project ("I Got Swing"), le funk The Bamboos ("Blackfoot"), la salsa de SHQ ("Cubano Chant") et d'autres.

Orientation "Theme From Bosphorus Bridge"





La scène d'ISTANBUL illustre à la perfection la situation de la Turquie, croisement de l'occident et de l'orient. Découvrez la drum'nbass d'Aziza A ("Im Dedi", "Takil Bana"), l'electronica jazzy de Wax Poetic ("Dreamin'') ou encore le hip-hop de Sultana ("Kusu Kalkmaz"). Tradition et modernité, thé et sampler pour un voyage d'est en ouest ou l'inverse !



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