Tandis que l'été indien perdure exceptionnellement, quoi de plus adapté que de prolonger l'année du Brésil en France et sa fameuse joie de vivre. Sa musique dispose d'un tel pouvoir sur les énergies et les émotions qu'elle cultive. Dès les années 60, Caetano Veloso, Gilberto Gil, Os Mutantes, Tom Zé et autres sont des ambassadeurs de la samba, la bossa... Les années passent, les médias (radio, télé et maintenant internet) ouvrent des perspectives que les artistes brésiliens s'approprient.

Le Brésil est un pays de mutations et d'inspirations toujours ouvert au progrès, à l'évolution. Et la musique brésilienne s'adaptent, elle aussi évoluant avec audace. Les influences arrivent de partout et sont revues et corrigées à la manière locale : pop (Seu Jorge), rock (CSS), hip-hop (Marcelo D2), électro (Amon Tobin), drum & bass (DJ Marky & XRS). Parmi la foule de compilations sur les nouvelles scènes musicales, une sort du lot, c'est celle RKK, alias Rémy Kolpa Kopoul, un des spécialistes des sons made in brasil. Journaliste à Libération, animateur sur Radio Nova, programmateur de festivals et DJ, RKK nous livre une écoute d'un Brésil futuriste à fois singulier et décliné dans tous les styles ainsi relookés. De plus c'est l'occasion de découvrir de nouvelles figures comme Aline de Lima avec le magnifique "Terra", Curumin "Tudo Bem Malandro", Ceù "Roda" ou encore Apollo 9 "Res Inexplicata Volaris". "Brasil do Futuro" est un formidable panorama musical actuel et plein de fraîcheur tropicalienne.

Anvil FX est né à la fin des 60 et découvre la musique électronique dès les années grâce "Autobahn" de Kraftwerk. Rêvant jeune d'un synthétiseur, ses parents lui offrent un violon. Qu'importe si la musique électronique ne vient pas à lui, c'est Pablo Robers Castro, son vrai nom, qui ira à elle après quelques détours dans le rock et le punk au sein de groupes obscurs. Dès 1999, il se concentre sur les machines et invente une certaine vision de la musique brésilienne, à la fois fidèle et si novateur pourtant. "Sambinha Do Piscapunga" est une invitation à la fête, une fête sur Copa Cabana où tous les bienvenus pour se déhanchés sur une Drum & Bass Bossa si entraînante et si gaie. Tournée de caipinrinhas pour tous !

While it is still the Indian summer, what moreover adapted than to prolong the year of Brazil in France and its famous joy of life. Its music has such a capacity on energies and emotions which it cultivates. As of the Sixties, Caetano Veloso, Gilberto Gil, Os Mutant, Tom Zé and others are ambassadors of the samba, the bossa nova… The years pass, the media (radio, TV and now Internet) open prospects which the Brazilian artists adapt.

Brazil is a country of changes and inspirations always opened with progress, with evolution. And the Brazilian music adapts, it also evolving with audacity. The influences arrive from everywhere and are re-examined and corrected with a local manner : pop music (Seu Jorge), rock'n'roll (CSS), hip-hop (Marcelo D2), electro (Amon Tobin), drum & bass (DJ Marky & XRS). Among the crowd of compilations on the new brazilian musical scenes, one is better, more singular, more loyal, "Brasil Do Futuro" is a selection of RKK, aka Rémy Kolpa Kopoul, one of the specialists in the sounds made in Brasil. Journalist at Libération and at Radio Nova, programmer of festivals and DJ, RKK delivers to us a listening of futuristic Brazil declined in all styles thus homemade revisited and remixed. Moreover it is the occasion to discover new figures like Aline de Lima with the splendid “Terra”, Curumin “Tudo Bem Malandro”, Ceù “Ground” or Apollo 9 “LMBO Inexplicata Volaris”. “Brasil Do Futuro” is an exceptionnal current panorama of musical tropicalian freshness.

Anvil FX was born at the end of the 60's and discovered electronic music with “Autobahn” of Kraftwerk during the 70's. Dreaming of a synthetizer when he was young, his parents offered a violin to him. Nevermind if the electronic music does not come to him, it is Pablo Robers Castro, his true name, who will go to it after some experiences in rock'n'roll and punk within unknown bands. Since 1999, he concentrated on the machines and invented a certain vision of Brazilian music, at the same time faithful and so innovator. “Sambinha Do Piscapunga” is an invitation at the festival, a festival on Copa Cabana where all are welcome for moving on Bossa Drum & Bass so involving and so merry. Caipinrinhas for all!



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Stereotyp - It's You (2006)






Stefan Moerth, plus connu sous le nom de Stereotyp, est un des autrichiens faisant partie de l'écurie G-Stone. Toujours en studio, alternant Vienne et New York, il est à la fois producteur et infographiste. Inspiré par le dancehall et l'électronique, il cultive une approche musicale systématiquement sombre et futuriste.

Stereotyp injecte dans ses machines des racines de musiques blacks ou quand la modernité rencontre le passé. Son premier album "My Sound" permettait déjà d'apprivoiser celui qui justement est tout sauf un stéréotype, où l'auditeur est transporté d'une jungle hip-hop ("My Sound", avec Tikiman), du funk ("Don't Funk With Me" avec Cesar), ou encore du dub revu et corrigé à la manière de Rythm & Sound ("All Di Gal Com" avec Collage). Par la suite il s'investit dans un projet avec les allemands d'Al Haca Soundsystem où le ragga et le dancehall deviennent industriels avec un son apre, des breaks métaliques et toujours des featurings de haut vol (MC Ras Tweed, Daddy Freedy ou encore Lady Saw). Restait donc à Stereotyp de se confronter à un nouveau genre black : la soul qu'il transforme en digisoul. Les titres sont plus mélodiques, la mélancolie apparaît (comme sur "Fool For You") où les parties vocales sont nettement mises en avant comme sur "Keepin' Me" dont la performance de Sandra Kurzweil & Daniela Bauer rappellent Lauryn Hill. Cet album est l'occasion de découvrir une facette plus intimiste de Stereotyp même si d'après moi, elle n'est pas la plus captivante.

A contrario, "It's You" a de quoi ensorceler, véritable déclaration d'amour où le doute n'a pas sa place à l'inverse de la douceur qu'offre Sandra Kurzweil accompagnée d'une boucle de synthé syncopée. N'essayez pas de résister, laissez vous envoûter...

Stefan Moerth, known under the name of Stereotyp, is one of the Austrians belonging to the G-Stone crew. Always in studio, alternating Vienna and New York, he is at the same time a producer and computer graphics expert. Inspired by the dancehall and electronic music, he cultivates a systematically dark and futuristic musical approach.

Stereotyp injects into his machines some roots of black musics : when modernity meets past. His first album “My Sound” already made it possible to tame him that who precisely is all except a stereotype, where the listener is transported of a jungle of hip-hop (“My Sound”, with Tikiman), of funk (“Don't Funk With Me” with Cesar), or of dub revisited as the one of Rythm & Sound (“All Di Gal COM” with Collage). Thereafter he was invested in a project with German Al Haca Soundsystem where ragga and dancehall become industrial with a rough sound, metalic beats and as usual nice featurings (MC Ras Tweed, Daddy Freedy or Lady Saw). Thus remained in Stereotyp to confront himself with a new black style : the soul that he transforms into digisoul. The tracks are more melody, the melancholy appears (as on “Fool For You”) where vocal parts are clearly proposed as on “Keepin' Me” whose performance of Sandra Kurzweil & Daniela Bauer reminding me Lauryn Hill. This album is the occasion to discover a facet more intemist of Stereotyp even if according to me, it is not the most captivating.

Except some songs, for example, “It's You” has to bewitch, a true declaration of love where the doubt does not have its place but softness which Sandra Kurzweil offers accompanied by a loop by a syncopated synthetisor. Do not try to resist, let you bewitch…



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Ghostface Killah & MF Doom - Angels (2006)






Première chronique dédiée à un label. Nature Sounds est basé à Brooklyn et tente de se faire une place en ne se contenant pas ni de ressortir des vieilleries ni de tomber dans la facilité très tentante du commercial. D'ailleurs le label ne se limite pas aux frontières définies du hip-hop afin de se tourner vers l'avenir tout en cultivant les fondamentaux de ce style si cher à Grandmaster Flash. Qualité et sincérité pour répondre à un amour de la musique, quel beau créneau pour Nature Sounds.

Les compilations s'enchaînent aux mixtapes quand les albums se transforment en coffrets. La liste des artistes signés et les sorties de Natural Sounds reflètent à la perfection cette volonté de métissage des musiques. Un album de MF Doom fait suite à un opus de dub de Scientist quand ce n'est pas le flow de Mathematics qui précède les basses pleines de reverb de King Tubby. Les sorties se multiplient et je vous propose de s'arrêter sur la dernière compilation "Natural Selection" qui rassemble Masta Killa, Strong Arm Steady, Black Market Malitia, R.A. The Rugged Man, DJ Fakts One, Mathematics et bien d'autres. Le morceaux sont dans l’air du moment entraînant un hochement de tête toute surprise par des collaborations inattendus.

"Angels" est un morceau baigné dans une ambiance de musique de film rappelant "Charlie's Angels" (Tiens tiens !) dont l'Oscar pourrait être décerné aux deux cavaliers masqués, Ghostface Killah, membre du groupe rap Wu-Tang Clan, et le MC producteur au masque de fer (celui de Doctor Doom dans les 4 Fantastiques), MF Doom dont les projets sont si nombreux (Madvillain, Viktor Vaughn, Metal Fingers Danger Doom chroniqué ici). Ce titre est une dynamite mystique à base de cordes en nillon et vocales dont les vibrations vous perceront le coeur...

First review dedicated to a label. Nature Sounds is based in Brooklyn and works hard for having a place while not being contained neither to reissue old-fashioned stuff nor to fall in easyness thanks to a commercial musical strategy. Moreover the label is not limited to the definite borders of hip-hop in order to turn to the future while cultivating the roots of hip-hop. Quality and sincerity to answer a love of the music, which beautiful crenel for Sounds Nature.

Compilations put mixtapes together when albums are transformed into boxes. The list of signed artists and the releases of Natural Sounds reflect to perfection this will of interbreeding all musics. An album of MF Doom followed upon a dub opus of Scientist when it is not the flow of Mathematics which precedes the King Tubby's bass full of reverb. The releases multiply and I propose to you to stop on the last compilation “Natural Selection” which gather Masta Killa, Strong Arm Steady, Black Market Malitia, R.A. The Rugged Man, DJ Fakts One, Mathematics and well of others. The tracks sounds nowadays involving a shaking of your head which will be surprised by unexpected collaborations.

“Angels” is a track bathed in a movie atmosphear pointing out “Charlie's Angels” (What a coincidence !) whose Oscar could be dedicated to the two masked MCs, Ghostface Killah, member of the rap band Wu-Tang Clan, and the MC-producer with the iron mask (that of Doctor Doom in the 4 Fantastic), MF Doom whose projects are so many (Madvillain, Viktor Vaughn, Metal Fingers Danger Doom reviewed here). This song is a mystical dynamite containing some vocal and nillon cords whose vibrations will pierce your heart…



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Stones Throw Party Octobre 2006

Soirée dans la chapelle Saint-Sauveur pour fêter les 10 ans du label californien Stones Throw


Au programme, des incursions dans la funk, la soul et le jazz avec :
  • Daedelus et son mystérieux instrument "The Box",
  • des vitraux et des arcades,
  • Dusty, DJ Jazz Liberatorz pour un set hip-hop so nineties,
  • des styles et coupes étudiés,
  • Jay Rocc, l'homme à tout faire.

  • Percee P, vrai Lucky Luke de la parole,
  • Peanut Butter Wolf, le Boss,
  • un Madlib en costume de MC,
  • un Madlib pour un DJ set très abstrait,

Bon Anniversaire Stones Throw



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The Rapture - The Devil (2006)






The Rapture, c'est l'histoire de quatre mecs de San Diego qui veulent percer dans la musique et dont le parcours est chaotique, terminant à un moment donné à dormir sous les ponts de New York. Mais cela forge le caractère, celui qui en a fait de vraies bêtes de scène et qui leur permit de se faire remarquer, le buzz fonctionnant à bloc et le rock débarquant à cette période sur les dancefloors.

Car il faut bien l'avouer, The Rapture fait penser à Franz Ferdinand sans que leur style soit proche mais plutôt sur une démarche volontariste de transformer le rock en house. Bref une musique pour faire danser ! Leur premier album "Echoes" sorti en 2003 avait percé grâce au tube 'House of Jealous Guy', hymne rock taillé pour les sorties nocturnes. Et les voici de retour toujours sur le label Vertigo et il sont toujours aussi insouciants, dansants, efficaces avec "Pieces Of The People We Love" dont la fraîcheur est le meilleur atout, à l'image de l'album de Spank Rock pour le hip-hop. Tels des DJs, ils nous invitent danser en commençant par 'Get Myself Into It', brillante réussite, puis de poursuivre par des morceaux aux lignes de basse ravageuses comme sur 'Whoo! Allright Yeah' et 'Uh Huh'. Un détail à noter : l'album a été en partie produit par Danger Mouse, véritable superman qui n'a pas dormi depuis 872 jours d'affilée vu le nombres de sorties en 2006 (DangerDoom, Gorillaz, Gnarls Barkley...).

'The Devil' est un titre pop accrocheur dont on ne se lasse pas ou plutôt qu'on apprécie à chaque écoute. Un riff de guitare chaloupé, une basse autoritaire, un break funky pour une ambiance endiablée. Sortez vos abris et profitez !

The Rapture, it is the story of four guys from San Diego who wanted to bore in music and whose story was chaotic, finishing at a time given to sleep under the bridge of New York. But that forges character, that which made of them true scene monsters and which enabled them to be pointed out, the buzz working well and a rock'n'roll going on the dancefloors at this period.

Because we must notice The Rapture remind Franz Ferdinand without style being close but rather on a voluntarist step to transform rock'n'roll into house music. In short a music making people dance ! Their first album “Echoes” released in 2003 had bored thanks to the single “House of Jealous Guy”, rock'n'roll anthem cut for the night parties. And here they come back always on the label Vertigo, always carefree, dancing, effective with their second LP “Pieces Of The People We Love” which freshness is the best asset, as the album of Spank Rock for hip-hop music. Such DJs, they invite us to dance while starting with “Get Myself Into It”, brilliant track, then to continue by songs with excellent bass lines as on “Whoo! Allright Yeah - Uh Huh”. A detail to note : the album was partly produced by Danger Mouse, a real music superman who has not slept for 872 days of you consider the number of releases he produced and composed in 2006 (DangerDoom, Gorillaz, Gnarls Barkley, Tes…).

“The Devil” is a hooker pop track you appreciate with pleasure each listening. A swaying riff of guitar, authoritative bass, a funky break for a delived atmosphear. Leave your shelters and enjoy!



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Tombee - Amelie In Dub (2006)






Tombee est ce que l'on appelle un artiste polyvalent. Aussi à l'aise derrière une caméra que face à un sampler, il officie parfois derrière des platines. A la fois réalisateur, producteur et DJ, ce résident de Newcastle est un touche à tout passionné et talentueux.

Tombee décrit souvent sa musique comme du folk-hop, genre à la mode dont on ne compte plus les sorties en ce moment (le nouvel album de DJ Shadow "Outsider"). C'est sur le label au logo le plus cool, Jack To Phono, qu'il signe pour sortir ses morceaux. On y retrouve des artistes à découvrir et à suivre tels que Mooch ou encore BeatPhreak. Je vous conseille les merveilleuses compilations "Who Shot Jacques Laverne ?" Volume 1 et 2.

Mais revenons à Tombee qui sort une bombe pour cette rentrée de septembre en reprenant le thème principal du film français 'Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain', musique composée par l'exceptionnel artiste breton, Yann Tiersen. L'association de cette magnifique mélodie d'accordéon et d'un break roulant funky fonctionne à merveille me rappelant Aim et DJ Shadow. La face B est un remix à mettre au compte de l'artiste Diesler de Tru Thoughts pour une version dancehall, du ass shakin' dans ce qu'il y a de plus classique. Peu importe la version, c'est mon coup de coeur que je vous recommande ardemment.

Tombee is what we can call a general-purpose artist. As good behind a video camera as in front of a sampler, he officiates sometimes behind turntables. At the same time movie maker, producer and DJ, this resident of Newcastle is a key figure with passioned and talent.

Tombee often describes his music as a folk-hop, a music style very snuffed you will find so many releases for couple of years such as the new album of DJ Shadow “Outsider”. It is on the label with the ever coolest logo, Jack To Phono, he signed to release his tracks. You will find nice artists to discover such as Mooch or BeatPhreak. I advise you the marvellous compilations “Who Shot Jacques Laverne ?” Volume 1 and 2.

But let us return in Tombee who has just released a bomb by sampling the accordion refrain from French film "Amelie", music composed by the exceptional French Britishn artist, Yann Tiersen. The association of this splendid melody and a funky rolling head-nod hip-hop break work very well remindin g me Aim and DJ Shadow songs. On the B side is a twisted remix by the artist Diesler from Tru Thoughts for a ass shakin' dancehall version. Whatever the version, it is my favourite recommandation.



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