Kentaro - Free (2007)






Kentaro est de retour ! Le DJ japonais multi-récompensé aux championnats du monde DMC n'a plus rien à prouver dans le monde du turntable : une technique irréprochable, un feeling qui permet d'accrocher aussi les fétichistes des scratchs que les novices. Il lui restait donc à tenter l'aventure de la production pour continuer son parcours initiatique musical.

Kentaro est un vrai DJ influencé par tous les styles musicaux (hip-hop bien sûr mais aussi toute musique jamaicaine ou encore la house). Sa première mixtape "My Favorite Songs" illuste sa vision pionnière du mélange des mentalités et des styles ; sa session à l'émission Solid Steel (déjà chroniquée sur le blog : ici) sortie chez Ninja Tune est un tournant pour lui. Il se confronte alors aux prémices de la production et d'enrichir son carnet d'adresses. Après avoir travaillé avec les Roots, les Pharcyde entre autre, Kentaro réalise son premier album "Enter". Pour un premier essai, il s'avère concluant, subtil mélange de technique et créativité. Son invitation à "entrer" nous emmène vers des contrées déjà balisées comme la drum & bass ou le breakbeat, alternant des morceaux instrumentaux et des featurings de choix. New Flesh, Pharcyde, Fat Jon ont accepté l'invitation tout comme certains compatriotes de Kentaro comme Little Tempo, groupe japonais déjanté ou encore le collectif de scratcheurs, Hifana dont l'album est à recommander (c'est chose faite maintenant !). Kentaro est une star au Japon et revêt son armure de vinyls pour conquérir le monde. Tout un programme...

Le premier maxi issu de l'album est "Free", enregistré lors d'une longue session alcoolisée avec l'une des sensations de l'année 2006 Spank Rock qui tournait justement au Japon. Ronnie Darko et Chris Rockswell, adeptes de la "liberté" (qu'elle soit musicale, sexuelle ou tout autre), ont su se fondre dans l'univers étonnant de Kentaro. Au final une déformation du funk des années 70 avec une basse lascive, des paroles explicites et des applaudissements géants. Un spectacle suréaliste où l'union fait la force. Spankentaro à fond !

Kentaro is back! The Japanese DJ multi-champion off the worldwide DMC competition does not have anything any more to prove in the world of turntablist : an incredible and perfect technique, a feeling which makes possible to hang as the fetishists of scratchs as the beginners. It thus remained to him to try the adventure of production to continue his musical initiatory race.

Kentaro is a true DJ influenced by all musical styles (hip-hop of course but also any jamaican music or house music). His first mixtape “My Favorite Songs” illustrates his pionneer vision of mentalities and styles mix ; his session at the radio show Solid Steel (already reviewed on the blog : here) released on Ninja Tune is revolving for him. It is time for him to make his first steps in production and to enrich his addressbook. After working with The Roots, The Pharcyde amongst other artists, Kentaro carries out his first album “Enter”. For a first opus, it is conclusive, subtle mix of technique and creativity. His invitation to “Enter” takes us along towards regions already marked out like drum & bass or breakbeat, alternating instrumental tracks and nice featurings. New Flesh, The Pharcyde, Fat Jon accepted the invitation just like some compatriots of Kentaro such as Little Tempo, Japanese crazy band or the turntablists collective, Hifana whose album is highly recommended (it is done now !). Kentaro is a star in Japan and wears his vinyls armour to conquer the world. What a challenge…

First the EP coming from the album is “Free”, in one long, drunken and wild session with Baltimore Spank Rock while they toured Japan. Ronnie Darko and Chris Rockswell, followers of “freedom” (in musical, sexual and any other meanings), knew to enter in the astonishing universe of Kentaro. The resuls is a deformation of the Seventies funk with giant handclaps, lascivious bass and explicit lyrics. A surealist spectacle where the union makes the force. Keep it up Spankentaro!



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4hero - Morning Child (2007)






4hero est de la trempe des très grands, ce cercle fermé de véritables créateurs. Pionniers de la drum & bass, ce duo londonien a modifié la face de la musique des années 90 insufflant de nouvelles techniques, de nouveaux beats et sonorités... En perpétuelle innovation, 4hero parvient malgré tout à avoir un son qui lui est propre, résultat d'un métissage riche et dense.

Comment ne pas mentionner l'album culte "Parallel Universe" résolument indispensable pour les amateurs de drum & bass. Comment ne pas apprécier "Creating Patterns" sorti en 2001 et ses explorations acoustiques. Leur musique est une alchimie du passé et du futur, une synthèse de l'analogique et du digital. Influencés par la techno autant que par la soul de Chicago, 4hero diffuse leur amour pour la black musique (pensez à Roy Ayers, Sun Ra, Afrika Bambaataa) y intégrant les dernières innovations. Il aura fallu six années pour revenir avec un nouvel opus “Play With The Changes”. Ils mêlent des sons live et électroniques, créant une soul futuriste riche et musicalement complexe. Nous transportant de beats délicats à des orchestrations gargentuesques, les compères accueillent la crème des crèmes des vocalistes dont Carina Andersson à qui l'on doit une interprétation inoubliable sur le classique "Les Fleurs" mais aussi la poète Ursula Rucker. Cet album est le recueil de tant de talents que ce soit à la production, aux instruments ou au micro, qu'il paraît inévitable d'attribuer dès maintenant une place dans le trio des meilleurs albums de l'année 2007.

Toujours sous le charme de la voix de Carona Andersson, je ne pouvais pas omettre "Morning Child", doux morceau de musique soul. Cette osmose musicale est une ôde à un exquis lever ensoleillé, tel une parenthèse où l'on se sent si proche du paradis. Alors profitons-en !

4hero have a place in the music hall of fame, a closed cub of talentious music producers. Pioneers of drum & bass, this London duet modified the face of the music of the Nineties insufflating new techniques, new beats and sonorities… Despite of a perpetual innovation, 4hero arrive having a personal sound universe, result of a rich and dense interbreeding.

How not to mention the anthem album “Parallel Universe” for fans of drum & bass. How not to appreciate the acoustic “Creating Patterns” released in 2001 and its explorations. Their music is an alchemy of past and future, a synthesis of analogic and digital. Influenced by techno as much as by soul music of Chicago, 4hero diffuse their love for black music (think of Roy Ayers, Sun Ra, Afrika Bambaataa) integrating the last innovations. It needed six years to their come-back with a new opus “Play With The Changes”. They mix live and electronic sounds, creating a soul wich is rich, futuristic and musically complex. Transporting us from delicate beats to big orchestrations, the two accomplices accomodate the best of the best vocalists such as Carina Andersson with which one owes an unforgettable interpretation on essential “Les Fleurs” or such as also the poet Ursula Rucker. This album is the collection of talents at production, music instruments or microphone, than it appears inevitable to nominate "Play With The Changes" in the trio of the 2007 best albums.

Always under the charm of the Carona Andersson's voice, I could not omit “Morning Child”, soft soul song. This musical osmosis reminds an exquisite sunny wake-up, such a bracket when you feel near to the paradise. So let us enjoy!



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Channel Two - Jazz Move (2006)






Channel Two est comme son nom l'indique, un duo de producteurs/musiciens, l'un est allemand Andreas Bingel, l'autre américain Terence Yoshiaki. Associés depuis 2002, ils ont fait leurs armes en collaborant avec les Black Eyed Peas pour Terence et en perçant sur MTV Allemagne avec un groupe Ich-Zwerg pour Andreas. Bref ce sont deux professionnels au talent éprouvé qui mettent en commun leurs connaissances et leurs contacts pour nous proposer de zapper sur leur "deuxième chaîne".

Leur collaboration a débuté avec un titre "Across Waters", repris par bon nombre de compilations. Leur force réside dans le subtile enchevêtrement de la musique soul américaine et la musique électronique européenne, demeurant toujours proche du hip-hop. Alternant les sessions d'enregistrement tantôt chez l'un tantôt chez l'autre, Terence et Andreas s'évertuent à produire tout simplement de la bonne musique sans se soucier des genres, des dictats, etc. Le résultat est retranscrit sur leur premier album "Artful Time Reduction" sorti chez Kajmere Sound Recordings. Il s'agit d'un vrai manifeste de "cross-over" entre styles musicaux où hip-hop, soul, nu-jazz et même pop se rassemblent. A noter des contributions de Tre Hardson des Pharcyde, Ming des The Spooks, Patrice, chanteur allemand, Kim Hill, ou encore Apl des Black Eyed Peas. Une production de tonnerre, des featurings qui apportent de vrais plus, pour un album dont on ne se lassera jamais de réécouter.

Quelle classe, quelle volupté pour le morceau "Jazz Move" qui rappellera à certains l'époque de Ludovic Navarre sous son pseudo St Germain. Fusion de jazz et d'électro des années 90. Un simple piano, un petit riff de guitare, quelques caresses sur une batterie et le tour est joué. Je dois avouer qu'il était dur de sélectionner un titre dans ce fabuleux album.

Channel Two is as its name indicates it, a duet of producers/musicians, one is German Andreas Bingel, the other American Terence Yoshiaki. Associated since 2002, they start while collaborating with Black Eyed Peas for Terence and while making a place on MTV Germany with a band named Ich-Zwerg for Andreas. In short, they are two professionals with tested talent who share their knowledges and their contacts to suggest us to klick through their “Channel Two”.

Their collaboration began with a track “Across Waters”, taken again by many compilations. Their force lies in subtle the tangle of American soul music and European electronic music, remaining always close to the hip-hop. Alternating recording sessions sometimes at one sometimes at the other, Terence and Andreas try themselves' best simply to produce good music without worrying about music styles kinds, dictats, etc. The result is retranscribed on their first album “Artful Time Reduction” released on Kajmere Sound Recordings. It is about a true proclamation of “cross-over” between musical styles where hip-hop, soul, nu-jazz and even pop gather. Please note the great contributions of Tre Hardson of Pharcyde, Ming of The Spooks, Patrice, German singer, Kim Hill, or Apl of Black Eyed Peas. An incredible production and featurings which bring something more, for an album which one will never weary to listen again and again.

What a class, what a pleasure to listen to the song “Jazz Move” which will recall to some of you the time of Ludovic Navarre under his nickname St Germain. Fusion of jazz and electro in the 90's. A simple piano, a small riff of guitar, some caresses on a battery and then it's done ! I must acknowledge that it was hard to select a track from this fabulous album.



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Antena - Camino Del Sol (Joakim remix) (2007)






Antena est un groupe français du début des années 80 dont la postérité est inversement proportionnée à l'influence exercée sur de nombreux artistes actuels reconnus tels que Stereolab, Bebel Gilberto ou encore les Pet Shop Boys. Isabelle Powaga, Sylvain Fasy et Pascale Moiroud étaient bien de leur époque tout en défrichant le devenir de la musique, fruit d'une fusion des styles.

Dès 1982, Antena développe une pop typique de la période avec des textes remplis d'insouciance et de légèreté, chantés en français, en anglais et même parfois en allemand. Le mini-album "Camino des Sol" sorti à l'époque était un assemblage de ritournelles minimalistes mélangeant les expérimentations électroniques et des rythmes tropicaux issus de la bossa nova. En avance sur leur temps tout en y étant pleinement ancré, Antena développait un certain sens du ridicule démontrant leur réticence à entrer dans le monde obscur du show-bizz. Vingt-quatre après, Antena revient avec un nouvel album "Toujours du soleil" et reste fidèle à ses principes : des textes toujours aussi désuet, une production rudimentaire et toujours autant de charme.

Issu de l'album éponyme de 1982, "Camino Del Sol" est un classique d'un style qui n'existait pas encore à l'époque : l'électro-samba popularisée dans de multiples compilations de lounge music tendance brésilienne. Ce morceau renaît à travers un remix proposé par le français Joakim, sans aucun doute son meilleur. Ce membre de l'écurie du label Versatile transforme ce titre en vrai bombe pour dancefloor pleine de psychédélisme hypnotique. Ne fait-on pas les meilleurs plats dans les vieilles marmites ?

Antena was a French band at the beginning of the Eighties whose posterity is conversely proportioned with the influence they have on many current respected artists such as Stereolab, Bebel Gilberto or Pet Shop Boys. Isabelle Powaga, Sylvain Fasy and Pascale Moiroud were well of their time while clearing the future of music, a fruit of a styles fusion.

Since 1982, Antena developed a pop typical of this period with texts filled of unconcern and lightness, sung in French, English and even sometimes in German. The mini-album “Camino Del Sol” released in 1982 was an assembly of old minimalists stories mixing electronic experiments and tropical beats resulting from bossa nova. In advance over their era while being fully anchored, Antena developed a certain direction of ridiculousness showing their reserve to enter the obscure world of show-business. Twenty-four afterwards, Antena comes back with a new album “Of The Sun” and remains faithful to its principles : texts always obsolete, a rudimentary production and always as much of charm.

Resulting from the eponym album in 1982, “Camino Del Sol” is an anthem of a music style which did not exist at this time : the electro-samba popularized in various compilations of brazilian lounge music. This tune reappears through a remix proposed by the French remixer Joakim. Maybe his best remix. This member of the label Versatile transforms this track into a true bomb for dancefloor full with hypnotic psychedelism. Doesn't one make the best dishes in the old pots?



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Amon Tobin - At The End Of The Day (2007)






Amon Tobin, brésilien installé au Canada, est une figure de la musique contemporaine incontournable. Toujours tourné vers l'innovation (premier artiste à adopter le système Final Scratch), il est en perpétuelle recherche tel un radar qui scrute tout son environnement. Aussi à l'aise dans les registres hip-hop qu'electronica ou drum & bass, son univers est reconnaissable parmi mille. L'unicité n'a pas de valeur !

Signé chez Ninja Tune qui lui laisse carte blanche, il a oscillé dans divers genres dont l'expérimental. Après avoir signé la bande son culte du jeu vidéo "Splinter Cell", Amon Tobin revient avec un septième album "Foley Room" qui pousse encore plus loin une expérimention somme toute personnelle et organique. Il est parti armé d'un micro enregistré un maximum de sons, de sonorités que la vie sur Terre peut nous proposer. Echantillonnant des chats bouffant des rats, des moteurs, de l'eau qui coule, cet orfèvre du sampler a su s'entourer de musiciens (Kronos Quarter, l'harpiste Saral Page) qui ajoutent une forme supplémentaire à ses travaux de laboratoire. L'album est dur d'accès, imposant une écoute attentive et du temps pour profiter de cette oeuvre qui sortira au printemps 2007.

Il n'en demeure pas moins que certains morceaux rappellent l'excellence de composition et de production qu'Amon Tobin cultive. "At The End Of The Day" est tout simplement magistral : démarrage en douceur avec une douce mélodie au piano auquel se rajoute une armada de violons arabisants accompagnés d'un beat monstrueux typique du brésilien. Grandiose !

Amon Tobin, Brazilian based in Canada, is a figure of contemporary music. Always turned towards innovation (he was the first artist to adopt the Final Scratch system), he is in perpetual research such a radar which scans all its environment. As at ease in hip-hop register as electronica or drum & bass, his universe is recognizable among thousand. Unicity does not have a value!

Signed at Ninja Tune which let him unlimited freedom, he oscillated in various music styles. After having composed the soundtrack of the video game “Splinter Cell”, Amon Tobin returns with a seventh album “Foley Room” which pushes even further altogether personal and organic experimention. He walked with a microphone recordind a maximum of sounds, sonorities which the life on Earth can offer to us. Sampling cats puffing out of the rats, engines, water which runs, this sampler goldsmith invites some musicians (Kronos Quartet, the harpist Saral Page) who add an new form to his laboratory work. The album is hard access, imposing an attentive listening and time to benefit from this work which will be released in spring 2007.

It does not remain about it less than some tracks point out the excellence of composition and production that Amon Tobin cultivates. “At The End Of The Day” is simply masterly : starting carefully with a soft piano melody to which a armada is added Arabists violins accompanied by an enormous break typical of the Brazilian guy. Impressive!



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Fertile Ground - Thank You (2006)






Fertile Ground est un groupe de Baltimore qui puise dans l'essence de la musique black pleine d'énergie et d'altruisme. Depuis 10 ans, Fertile Ground diffuse cet esprit alternant les tempo lents à base de jazz, de soul et des tempos plus rapides afro-beat ou funky.

Fertile Ground est un groupe prolifique qui a sorti cinq albums dont l'indispensable "Black Is", des dizaines de maxis illustrant le travail acharné de ces sept musiciens. Le fer de lance reste James Collins calé derrière son Rhodes Fender qui joue le rôle de chef d'orchestre. Reste à mentionner l'énorme talent de la chanteuse Navasha Daya qui est de la trempe de Jocelyn Brown, le charisme en plus. Les trompettes croustillantes, une guitare graveleuse, des percussions poly-rythmiques soutiennent à merveille cette reine vocale durant des concerts qu'il ne faut surtout pas rater.

Shuya Okino, membre des légendaires japonais Kyoto Jazz Massive, vient de sortir une mini-compilation "United Legend" qui rassemble ses hits préférés du moment qui prouvent que l'acid jazz est loin d'être mort et même démodé. Le morceau "Thank You" des Fertile Ground a une place de choix écrasant tous les autres titres par une production incroyable, des breaks jazzy pleins de caresses, une basse qui pulse, un orgue et un synthé qui s'enchevêtrent à la perfection. Energisant, grisant, Thank You Fertile Ground !

Fertile Ground is a band from Baltimore which draws from the gasoline of black music full of energy and generosity. For 10 years, Fertile Ground has been diffusing this spirit alternating the downtempo inspired by jazz, of soul music , of funky music and the faster afrobeat tempos.

Fertile Ground is prolific releasing five albums (“Black Is” is their best one), tens of EPs illustrating the keen work of these seven musicians. The main leader is James Collins playing behind his Fender Rhodes. Remain to mention the enormous talent of the singer Navasha Daya who is hardening of Jocelyn Brown, the charisma moreover. The crusty trumpets, a gravelly guitar, poly-rhythmic percussions support wonderfully this vocal queen during concerts which should not especially be missed you.

Shuya Okino, member of the legendary Japanese Kyoto Jazz Massive, has just released a mini-compilation “United Legend” which gathers his preferred tunes of the moment and which proves that acid jazz music is not dead and even more not obsolete. The track “Thank You” of Fertile Ground has a place of choice crushing all the other tunes thanks to an incredible production, jazzy beats full of caresses, pulsated bass, a synthetisor and an organ which tangle up to perfection. Energizing, graying, Fertile Ground we "Thank You"!



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Eglantine Gouzy - Boa (2006)






Eglantine Gouzy est une Française qui ne devrait pas tarder à percer. Ambiance trip-hop agrémentée d'une influence de Camille, sa production est dépouillée laissant une place essentielle et méritée à sa voix aussi jolie que simple, immédiatement familière et triturée à toutes les sauces (anglais, français, superposée...).

C'est à l'occasion d'une compilation mettant en avant les artistes féminines de la scène electronique "4 Women No Cry" sorti chez le label allemant Monika, que j'ai découvert cette artiste touchante et envoutante. La voici de retour avec son premier album "Boamaster" chez les irlandais d'Osaka. Elle s'accompagne tantôt d’une simple guitare (Matthieu Boogaerts faisant une appartition), ou d’un clavier et de quelques sons trafiqués. Cela sent bon le travail d'artisan, faison maison. Loin de l'amateurisme et des grosses productions, ces bricolages alternent tout de même quelques perles et quelques banalités. Qu'importe en un sens car sa performance vocale accroche exposant ces récits.

Eglantine Gouzy m'a ébloui avec le titre "Boa". Un synthé, quelques clics, une histoire de fesse sous forme de roadmovie franco-américain sensuel. Un romantisme minimal et enfantin.



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Mason - Exceeder (2006)







Mieux vaut tard que jamais ! Cet été, j'ai découvert un morceau qui est resté dans mon esprit sans jamais être parvenu jusque là à savoir quel était son titre et son auteur. C'est chose faite maintenant : le coupable est Mason qui a pris en otage tous les dancefloors du monde avec son arme fatale "Exceeder".

Mason qui m'était inconnu jusque là, a un parcours peu ordinaire. Issu d'une famille d'artistes (un sculpteur grecque et une actrice hollandaise), il démarre par la musique classique et le violon, découvre le DJing grâce à la platine de sa grand-mère et finit logiquement par associer les 2, jouant du violon électrique lors de ses sets. Il se fait ainsi remarquer et signe rapidement sur le label hollandais New Royal Flush. Il sort un premier EP "Helikopter" très réussi, mixture d'italo-dance et de breakbeat. Invité par DJ Tiesto pour une tournée, il gagne en maturité pour sortir l'excellent "The Screetch" qui eut un vrai succès auprès des DJ comme Tiga ou Sebastien Leger.

"Exceeder" est donc son troisième EP qui place Mason dans le cercle fermé des DJs producteurs d'exception. Ce morceau est un tube énorme de tech-house funky avec une ligne de basse monstrueuse et une nappe de synthé planante. Tout adepte de sortie nocturne n'a pu passer à côté vu le plébiscite des plus grands DJs du moment (Philippe B., Antoine Clamaran, Richard Grey, Eric Prydz, Joachim Garraud).

Better late than never ! This summer, I discovered an incredible track which remained in my spirit without never knowing which was its title and its author. It's done now : the culprit is Mason who took as an hostage all worldwide dancefloors with his fatal weapon “Exceeder”.

Mason who was unknown for me until now, has a not very ordinary route. Born in an artist family (a Greek sculptor and a Dutch actress), he started by classical music and violin, discovered DJing thanks to the turntable of his grandmother and ended logically up associating the 2, playing of the electric violin during his live sets. He was thus pointed out and signed quickly on the Dutch label New Royal Flush. He released a very successful first EP “Helikopter”, mixture of italo-dance and breakbeat. Invited by DJ Tiesto for a world tour, he gains in maturity to compose the great “The Screetch” which had a true success thanks to the support of the DJ scene such as Tiga or Sebastien Leger.

“Exceeder” is thus his third EP which places Mason in the hal of fame of DJs producers of exception. This track is an enormous anthem of funky tech-house with a monstrous bass line and a planing synthetisor. Any fan of night parties could not pass to side "Exceeder" considering the plebiscite of most of biggest DJs (Philippe B., Antoine Clamaran, Richard Grey, Eric Prydz, Joachim Garraud).



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Pour passer une bonne soirée, il faut un excellent cocktail. Celui de samedi était une dose des deux labels les plus charismatiques français, EdBanger et Institubes, ainsi qu'une dose de lieu magique, le Showcase, nouvelle salle parisienne. Secouez tout cela en y rajoutant un zeste de surprises, pour un résultat détonnant : le titre de meilleure soirée de l'année.

Après 2 années de soirées "Alors les filles on se promène", le concept est repris pour s'adapter au moment présent : Noël. Le showcase a tous les atouts pour devenir un haut lieu de la nuit parisienne, sa localisation, sous le pont Alexandre III à Paris, son bar immense, ses arcades en pierre, sa baie vitrée pour admirer les péniches naviguer... Les filles étaient bien là, le sapin également. La musique était elle aussi au rendez-vous, sous contrôle d'un line-up que nous ne sommes pas prêts de revoir autant réunis :

  • Das Glow que j'ai loupé,
  • DJ Orgasmic qui sort une mixtape de folie "The Rise and Rise Of",
  • Tacteel, patron d'Institubes, pour un set bien sans être incroyable,
  • DJ Medhi avec Dave1 de Chromeo, qui enflamma ce début de soirée,
  • Uffie, accompagnée de son petit-ami DJ Feadz aux platines, prit la suite mettant de l'huile pour que le feu perdure,
  • Busy P, alias Pedro Winter, fondateur d'Ed Banger, qui m'a permis de découvrir son éclectisme (mention spéciale pour le titre "New New York" de Tes que j'adore),
  • Surkin, petit génie de 20 ans venu d'Avignon dont la maîtrise et la maturité musicale sont sidérantes. Un nom à retenir !
  • Para One, accompagné de TTC, qui est devenu une star acclamée dont les morceaux sont dorénavant connus par coeur,
  • Justice, tout frais vainqueur du Best Video aux MTV Awards, qui débuta par leur remix culte de "Never Be Alone" et se mit toute l'assistance dans la poche,
  • Sebastian, dont la techno-électro s'avère savourante et énergisante. On en redemande,
  • Feadz, pour le finish d'un marathon musical d'exception.

Bref c'était du lourd où chacun a respecté à la minute prêt son temps imparti. Enchaînement sans faille de morceaux issus de leurs crèmeries (toute la discographie y est passée), de vieilleries incontournables des années 90 et même 80.

Noël est une fête d'exception et de partage, c'était donc l'occasion d'offrir ce qu'il y a de meilleur : des tas de cadeaux, Tekilatex et Pedro Winter se découvrant lanceur de poids, oups de tee-shirts, de CDs et de vinyls. Mais surtout le super cadeau était la venue surprise de Thomas Bangalter des Daft Punk. Aussi surprenant qu'incroyable, mais surtout jouissif d'autant plus que le clou de la soirée a été à la hauteur d'une soirée devenue événement. Toute cette scène parisienne doit beaucoup aux deux initiateurs de la French Touch et c'était somme toute logique qu'un hommage leur soit rendu. Tout le line-up était sur scène a contemplé le travail du maître, fait d'inspiration et d'originalité (cf. reprise de Dire Strait).

C'était un Noël magique qui motivera les personnes présentes à être aussi gentilles en 2007 pour avoir le droit un autre Noël aussi extraordinaire.

Merci Ed Banger, Merci Institubes, Merci les filles, Merci Papa Noël.

Quelques vidéos en souvenir :

Para One & TTC dans le club

Thomas Bangalter



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Carl Douglas, jamaicain d'origine, était un habitué des charts. Vous connaissez tous plusieurs de ses titres sans savoir qu'il était derrière. Il a fondé Kool & The Gang mais avant cela il opérait en solo en tant que chanteur soul puis dès le début des années 70 participe aux prémices du disco.

C'est en 1973 qu'il sort un hit universel "Kung Fu Fighting" qui fait référence à cette période où les arts martiaux étaient à la mode, Hollywood se passionnait pour le cinéma d'action asiatique dont Bruce Lee devenue star mondiale était le symbole hégémonique. J'ai toujours eu une affection particulière pour ce titre malgré le côté désuet qu'il revêt aux oreilles de plusieurs.

Grâce au label Echobeach, "Kung Fu Fighting" a gagné une séance de relooking à travers un album regroupant 16 remixes. Pole, Kid Loco, Seeed, Adrian Sherwood entre autres se sont parés d'un kimono et d'un nunchaku pour nous faire découvrir d'une autre façon Carl Douglas, tantôt breakbeat, tantôt lounge... Cela reste la réinterprétation dub qui convient à "Kung Fu Fighting" rempli d'échos et de reverbs. Finalement tous les styles lui conviennent, un vrai titre tout terrain !

Douglas Carl, jamaicain guy, is accustomed of the charts. You know for sure all several tracks without knowing that he is behind. he founded Kool & The Gang but before tha, he was a soul singer in solo at the beginning of the Seventies which took part in the first steps of the disco music.

It is in 1973 that he released an incredible anthem “Kung Fu Fighting” which refers to one period when the martial arts were fashionable, Hollywood was impassioned for the Asian action cinema whose Bruce Lee, become star world, was the hegemonic symbol. I always had a particular affection for this song in spite of the obsolete or mainstream side that some people accuse.

Thanks to the great label Echobeach, “Kung Fu Fighting” gained a relooking session through an album gathering 16 remixes. Pole, Kid Loco, Seeed, Adrian Sherwood and others dress up as kimono and nunchaku to make us discover in another way Carl Douglas, sometimes "breakbeat-able", sometimes "lounge-able"… That remains the dub reinterpreation which is appropriate for “Kung Fu Fighting” full of echoes and reverbs. Finally all the styles are appropriate to it, a true 4x4!



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K-The-I??? - Go-Go Girls (2006)







K-The-I??? est un black américain à la silhouette ronde qui a gagné le respect de toute la scène indépendante hip-hop grâce à un flow incroyable, à de magnifiques lyrics lâchant des bombes à la gravité immersive. MF Doom est à Stones Throw ce que K-The-I??? est à Mush Records qui héberge donc ce gros nounours.

Après avoir traversé tous les Etats-Unis, sorti un EP sur Def Jux et réalisé quelques featurings, notamment sur le dernier album de Bigg Jus ainsi que celui de NMS "Imperial Letters of Protection", K-The-I??? débarque avec son premier LP "Broken Love Letter" et ses grondements vocaux, véritable carnet de bord de liaisons amoureuses. Les productions collent à cet univers de discordes où NMS, Dalek entre autre se mettent à la perfection au service de textes traitant des problèmes d'interaction entre fille et garçon. Emotions, colère, tristesse, envie, fantasme et confusion se confrontent pour une déstabilisation totale qu'elle soit textuelle ou sonore. Bref c'est un album déroutant mais dans le bon sens du terme. Mush Records a encore frappé !

Facteur de lettre d'amour, K-The-I??? trace sa route dans un environnement hostile slalomant entre les scratches. L'humeur est orageuse, l'instru rappelle les productions d'antant d'Outkast. K-The-I??? déambule en quête de "Go-Go Girls". Bonne chance !

K-The-I??? is a big American black MC who gained the respect of all the independent scene hip-hop thanks to an incredible flow and splendid lyrics releasing bombs with immersive gravity. MF Doom is for Stones Throw what K-The-I??? is for Mush Records which lodges this big teddybear.

After having crossed all United States, having released few tracks on Def Jux label and having carried out some featurings, in particular on the last album of Bigg Jus and the one of NMS “Imperial Letters of Protection”, K-The-I??? unloads with his first LP “Broken Love Letter” and his vocal rumbles, a true love affairs notebook. The productions stick to this universe of discords where NMS, Dalek amongst other produces offer perfect melody for these lyrics about problems of interaction between girls and boys. Emotions, anger, sadness, desire, phantasm and confusion are confronted for a total destabilization which can be either textual and sound. In short it is an diverting album but in the good term. Mush Record still strucks !

Factor of love letter, K-The-I??? drive his road in a hostile environment dodging scratches. Mood is stormy, the music points out the old productions of Outkast. K-The-I??? saunters in search of “Go-Go Girls”. Good luck!



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The Sex, The City, The Music (2006)

Le marché des compilations est, il est vrai, plus quantitatif que qualitatif. Il faut bien avouer que peu sortent du lot et surtout ne se retrouvent sous une épaisse couche de poussière. Et c'est presque un vrai miracle de voir le label Petrol Records réussir à en sortir non pas une mais dix albums de qualité.

Il s'agit d'une série permettant de découvrir la scène musicale d'une ville empreint de cosmopolisme et d'effervescence. Savant mélange d'artistes reconnus et d'illustres inconnus locaux, ces compilations sont des témoignages fantastiques pour tout amoureux de la musique.

Sont donc nominés :

Terranova "Equal Rights"






BERLIN est à elle seule une scène formidable où la créativité s'affranchit de toute barrière. C'est un véritable eldorado pour artistes qu'ils soient délurés, incompris ou insoumis. La techno a bien entendu une place de choix avec Captain Comatose ("Don't Come Back"), Ellen Alien ("Wish"), mais sans compter les autres grandes figures tels que Gonzales ("Soft Shoe Snoozin" et "Take Me To Broadway") ou encore Koop ("Summersun").

Tes "New New York"






NEW YORK est sans conteste la ville de l'adrénaline, des excès et de la culture. Dur de sélectionner quels sont les artistes les plus représentatifs de cette formidable ville. Le hip-hop est bien sûr à l'honneur avec RJD2 ("Ghostwriter"), Danger Mouse & Gemini ("Here We Go") mais aussi le punk funk de The Rapture ("I Need Your Love") et de Le Tigre ("Deceptacon"). Un clin d'oeil à la Statue de la Liberté offerte par les français à travers un morceau de Serge Gainsbourg ("New York USA"). Et bien d'autres encore.

Mondo Grosso "Don't Let Go"





TOKYO nous ouvre les portes de sa scène underground pleine d'esthétisme et de grâce. C'est une opportunité de découvrir la manière dont les japonais s'approprient tous les styles de musique existants : l'acid jazz avec Hair ("1,2,3,4,5,6,7,8,9,10 Barbie Dolls"), la folk avec Monaural Voice ("Inside The Castle Wall") ou encore le hip-hop avec DJ Yoshio ("Yoshio and the Guitar").

Zimpala "Sugar Baba"





PARIS est la ville à la vision si singulière, culturelle et luxueuse, exotique et sirupeuse. Ambiance électrisante et novatrice avec Avril ("The Date"), Mirways ("Miss You"), tendance easylistening avec Rouge Rouge ("Pop Art") pour parvenir à une techno cotonneuse avec Plaisir de France ("Americaine (Footloose Mix)").

Max Leonidas "Sta Sera Nava"





MILAN est l'icone de l'Italie, pleine de style et de sophistication. Une Dolce Vita en musique urbaine que Fellini n'aurait pas reniée. La classe à l'italienne pour l'électro-jazzy de Don Carlos ("Play It Again"), la lounge de Zerosospiro ("Automaticamente") et une certaine bossa relookée de Macciato Caldo ("Right Guy Needs Right Girl").

TAG "Samba Atomico"





SYDNEY nous permet de découvrir une autre aspect de l'Australie, bien loin de celui de Melbourne. Tous les genres les plus récents sont ici représentés : la trance de Mike Ross ("Hydromatic"), le breakbeat de B'Archie ("Smokin Beats"), l'electronica de Spod ("Letz Dance"), la house de Disco Montego ("Turning Around Funk Corporation Remix"). Un éclectisme qui ravit.

Alexandroid "Rhodes Theme"





MOSCOU est certainement l'une des villes dont les facettes musicales sont aussi planantes. La vodka désinhibe nos tympans glacés par le rude hiver. Passez donc par l'electronica d'Ula ("Way To Stars" et "Just An Engine"), la deep house de Allovers ("Fun Searchin") ainsi que le dub de Dimitri Pronin ("You Killing Me") et de Dub Chairman ("Soldier").

Nava "El Chalao"





BARCELONE est dynamique à l'ambiance jouissive et euphorisante. Peut-être la capitale européenne d'une musique cool et entraînante. Du groove et du soleil avec Shiva Sound ("Nada") du funk et du sable avec Funk Epire ("Intro Funk"), de la pop sucrée et de la sangria avec Macaco ("Pirate de Agua Salada"). Viva Barcelona !

Royce "Watch Your Back"





MELBOURNE est un vrai patchwork musical somme toute classique avec la soul de PQM Project ("I Got Swing"), le funk The Bamboos ("Blackfoot"), la salsa de SHQ ("Cubano Chant") et d'autres.

Orientation "Theme From Bosphorus Bridge"





La scène d'ISTANBUL illustre à la perfection la situation de la Turquie, croisement de l'occident et de l'orient. Découvrez la drum'nbass d'Aziza A ("Im Dedi", "Takil Bana"), l'electronica jazzy de Wax Poetic ("Dreamin'') ou encore le hip-hop de Sultana ("Kusu Kalkmaz"). Tradition et modernité, thé et sampler pour un voyage d'est en ouest ou l'inverse !



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We Love Trax (2006)

Le 100ème numéro d'un magazine se fête systématiquement et avec originalité si cela est possible.
Trax, magazine dédiée à la (bonne) musique électronique, ne pouvait rêver plus adaptée que la Cité des Sciences à Paris. Un pied dans le présent, un autre dans le futur !

L'équipe We Love Art est chargée de l'organisation. Il faut reconnaître qu'elle n'était pas à la hauteur de l'événement mais faisait preuve d'un vrai amateurisme de débutant. Arrivés à 23h passés, nous voici confrontés à des milliers de personnes qui végètent sous la pluie, l'entrée ne se fait qu'au compte goutte, plan vigi-pirate oblige. La chance est de notre côté, nous parvenons à rentrer en moins de 5 minutes quand d'autres mettront 2 heures.

Le gigantisme du lieu impressionne avec un vestiaire taille XXXXXL pour 3.500 manteaux.

ainsi que des escalators pour aller d'une scène à l'autre. On se croyait dans un centre commercial le samedi après-midi où la musique d'ascenseur était remplacée par de l'électro, du hip-hop et de la techno.Il faut dire que l'endroit était un spectacle à lui tout seul, une immense baie vitrée avec une vue imprenable sur la Géode ; la foule dansant entre une fusée Ariane et un astronaute, sous un satellite.



u programme, 2 scènes avec un line-up d'exception :
LA SCENE EXPLORA
  • Pierre Bastien : intéressant et original,

  • Art Brut : sensation du moment (sauf pour moi),

  • TTC : en grande forme avec quelques titres de leur prochain album "3615" (le morceau "Je ne réponds pas au téléphone" est excellent). N'est-ce pas Tekilatex ?

  • Rhythm & Sound : quelle déception de voir les gens déserter le set de ces légendes du dub,

  • Agoria : à tendance techno minimale pour un finish endiablé et coupé dans son élan par les organisateurs pressés de terminer la soirée,


LA SCENE CONDORCET
  • Para One : il confirme tout le bien que je pense de ce surdoué et gagne en assurance live après live orchestrant son Ibook pour une revisite de ses tritres, de ses remixes,



  • Justice vs Erol Alkan : quelle claque nous a offerte cette battle où les dandys de Justice ont remporté les suffrages d'une foule en délire qui a adhéré à ce déluge de bpm, à ce mur du son qui ébranla toute la salle, les circuits de climatisation s'en souviennent encore...

  • Superdiscount : une house revitaminée à laquelle tout le monde a adhéré. Non la French Touch n'est pas morte....

  • Modeselektor : à priori en forme voire exceptionnels pour selon certains blogs et forums (trop crevés, nous sommes partis juste avant).




  • Luciano : pas vu pas entendu, mais quel dommage.

Bref c'était une soirée d'exception sans être exceptionnelle. Merci à Trax de nous proposer quelque chose d'original. Certains s'en souviennent d'autres moins....



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Boca 45 - Tribute (2006)






Sans faire de bruit, Boca 45 s'installe tranquillement parmi mes valeurs sures qui parviennent à durer contrairement à certains qui s'essouflent produisant des albums indigestes, lourds voire tout simplement nul. Cet anglais de Bristol (encore un) est pote de DJ Andy Smith, traîne dans les milieux du diging (chasseur de vinyls) et s'accorde des périodes de décompression en jouant au football, sa grande passion.

Il a sorti son premier album 'Pitch Sounds' sur Grand Central Records qui vient tout juste de plier boutique. Suit un EP 'Down To Mexico' avec un magnifique remix de Geoff Barrow de Portishead "Stand Up" ainsi qu'une compilation de ses trouvailles de chineurs de vinyls 'Boca Plays His 45s'. Cet homme a vraiment bon goût et c'est avec plaisir que l'on découvre son nouvel album "Vertigo Sounds" qui sort sur le label Unique. Boca 45 nous prouve ainsi une fois de plus son amour pour la musique soul, funk et hip-hop, les 45 tours desquels il extrait ses samples associés mais cette fois-ci il fait appel de vrais instruments (basse et cordes). Marc Gouvin pose sur 'Crime de la Crème", titre sous influence Gainsbourg, tandis que la chanteuse Emskee offre une performance vocale exceptionnelle de soul sur "Meaning of Life". Curtis Mayfield aurait pu composer "Vertigo Sounds" qui s'avère être un magnifique album.

"Tribute" est le nom le mieux adapté à ce titre tellement cet hommage est évident aux oreilles. Pour certains ce sera RJD2 pour le côté assembleur de samples, pour d'autres Air pour l'aspect volupteux avec ce moog voire pour d'autres ce morceau rappelle immanquablement "6 Days" de DJ Shadow. Peu importe, évitons le débat et délectons nous du grand jeu que nous sort Boca 45.

Without making noise, Boca 45 settles quietly among my sour value which manages easily his carrier. This Bristol-based English guy is a friend of DJ Andy Smith, drags in the diging scene (hunter of vinyls) and decompresses while playing to football, his other passion.

He released his first album “Sounds Pitch” on Grand Central Records which has just closed unfortunatly. Follows a EP “Down To Mexico City” with a splendid remix of Geoff Barrow from Portishead “Up Stand” as well as a compilation of his lucky finds of digged vinyls “Boca Plays His 45s”. This man has really good tastes and it is with pleasure that one discovers his new album “Vertigo Sounds” which is released on the label Unique. Boca 45 thus once more proves his love for the soul, funk and hip-hop music to us, the 45's from which he extracts samples but this time he uses real instruments (bass and strings). Marc Gouvin sings on "Crime of the Cream”, a track under Gainsbourg's influence, while Emskee, a singer offers an exceptional vocal performance of soul on “Meaning of Life”. Curtis Mayfield could have composed “Vertigo Sounds” which proves to be a splendid album.

“Tribute” is the best name adapted for this reason so much this tribute is obvious with our ears. For some people, it will remind RJD2 with the assembly of samples, for other il will be Air for the voluptuous atmosphear with this moog even for others this tracks reminds “6 Days” of DJ Shadow. It does not matter, avoids the debate and enjoy this great song thanks to Boca 45.



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VIDEO : Lasse Gjertsen - Amateur (2006)


Lasse Gjertsen est un norvégien qui ne sait jouer d'aucun instrument. Totalement amateur, il sait en revanche se servir des logiciels de montage vidéo. A partir de là Lasse a une idée géniale : se filmer derrière une batterie ou un piano qu'il utilise tel un débutant qu'il est, puis utiliser ses vidéos en tant que samples audio pour en faire un morceau à part entière qui est excellent soit dit en passant.

Bref il a exploité son logiciel de montage vidéo comme un sampler. Moralité de l'histoire, composer de la musique de nos jours ne nécessite plus que l'inspiration et de bonnes idées.

Lasse Gjertsen is Norwegian who don't play any music instrument. Completely amateur, he know how to use video editing software. So Lasse has a brilliant idea : to film himself behind drums and a piano that he uses such a beginner he is, then to use his vidéos as audio samples to compose an incredible track.

In short he exploits his video software as a sampler. Conclusion of this story, to compose music nowadays requires nothing any more but inspiration and good ideas.



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Lady Sovereign - My England (2006)






Commençons par une présentation de Lady Sovereign qui reste encore inconnue en France. Anglaise, adolescente de 19 ans, sosie d'une des chanteuses des Spice Girls, Lady Sovereign est une véritable peste alcoolique, désagréable à souhait mais si douée. Issue de la scène UK Grime, elle a su s'imposer par sa voix et ses textes pour finir sous haute protection.

Ses protecteurs sont tout de même Jay-Z, Missy Elliott et Timbaland. Quelques producteurs chevronnés participent à l'aventure "Public Warning" qui correspond au premier album de cette londonnienne à la classe incertaine, ses concours de rots en plein concert laissent à désirer. On parle souvent de bête de scène, pour elle nous parlerons plutôt de bête de studio car son flow est hypnotisant, agressif et parfois drôle. Son tube "Random" est devenu culte, remixés mille et une fois. Il n'est pas évident en revanche que son album ait droit à la même consécration.

Lady Sovereign a une plume incisive et caustique, comme par exemple sur le titre "My England", drôle de portrait du pays de Tony Blair. La musique et les paroles rappellent The Streets qui dépeint de la même façon l'Angleterre d'aujourd'hui, de ses excès, de ses exclus, de ses travers...

Let us start by presenting Lady Sovereign, still unknown in France. English, 19 year old teenager, double of one of the Spice Girls singers, Lady Sovereign is a true alcoholic plague, unpleasant but so talented. Coming from the U.K. Grime scene, she knew to be essential by her voice and her lyrics to finish under high protection.

Her guards are Jay-Z, Missy Elliott and Timbaland. Some senior producers take part in the adventure “Warning Public” which corresponds to the first album of this london girl to the dubious class, her contests of belches in concert leave something to be desired. One often speaks about incredible stage performer, but in the case of Lady Sovereign, we will speak rather about studio performer bus her flow is hypnotizing, aggressive and funny. Her anthem “Random” became worship, remixed thousand of times. It is not obvious on the other hand that her album is entitled to the same dedication.

Lady Sovereign has a incisor and caustic nib, such as for example on the track “My England”, funny picture of Tony Blair's country. The music and lyrics remind The Streets which depicts in the same way nowadays England, with its excesses, its excluded, its mistakes…



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DJ Andy Smith - Sounds Start Rockin (2006)






Andy Smith est un DJ de Bristol qui navigue depuis plus de 15 ans dans le milieu musical anglais. Il débute de la plus belle des façons en étant le DJ de Portishead.

Depuis, il s'occupe toujours en musique en multipliant les soirées funk et soul où il officie un peu partout dans le monde. Véritable altruiste, il enchaîne les compilations comme la série "The Document" en 3 volumes ou en encore "Trojan Document", compilation de sa propre collection du célèbre label jamaicain Trojan Records. Mais cela ne lui suffit pas, il crée son propre label Dynamo Productions qui accueille bien entendu ses opus mais aussi ceux de son ami Boca 45. Andy Smith ne surprend jamais restant fidèle à ces univers oldschool et ne déçoit jamais. C'est ce qui compte !

Très prochainement sort "Freestyle Mix", nouvel opus. C'est l'occasion de découvrir le premier morceau produit par DJ Andy Smith "Sounds Start Rocking". Sortez le ghetto blaster, les grosses lunettes de soleil façon GrandMaster Flash et laissez vous envahir par des breaks durs issus d'un solo de batterie d'un groupe de jazz (celui de Maceo Parker ?), une basse funky à secouer toutes les hanches d'une dancefloor pour un résultat probant. Sonnez aussi proche des premières productions de hip-hop est un véritable exploit qu'il faut souligner. Pour une première, quelle réussite !

Andy Smith is a Bristol-based DJ who has sailed for more than 15 years in the English musical scene. He began being the DJ from Portishead, there's worse!

Since, he has always occupied in music by multiplying the funk and soul parties where he mixes a little everywhere in the world. True altruist, he releases compilations like the series “The Document” in 3 volumes or “Trojan Document”, compilation of his own collection from the famous jamaican label Trojan Records. But that is not enough for him, he created his own label Dynamo Productions which releases his opus of course but also those of his friend Boca 45. Andy Smith never surprises being loyal to these oldschool universes and never disappoints. It is what counts!

Very soon “Freestyle Mix”, new coming opus. It is the occasion to discover the first track produced by DJ Andy Smith himself “Sounds Start Rocking”. Take your ghetto blaster, large sunglasses as those of GrandMaster Flash and let invade yourself by incredible break coming from directly a jazz band (of Maceo Parker ?), a funky bass to shake all the hips on the dancefloor for a convincing result. It sounds as near to the first productions of hip-hop you can discover on the great compilation I recommand you "Big Apple Rappin' - The Early Days Of Hip-Hop Culture In NYC 1979-1982". For a first track, what a success!



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La Cité de la Musique est une salle conçue spécifiquement pour la musique, véritable ferrari pour les artistes aussi géniaux que Coldcut, Bonobo entouré de musiciens et les anglais les plus latino qui soient, Zero dB.

The Cité de la Musique is a room specifically designed for music, a Ferrari for brilliant artists such as Coldcut, Bonobo surrounded by musicians and the most latino English guys, Zero dB.

Merci à michael_redd pour ses clichés.

Thanks michael_redd for your negatives.



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Tandis que l'été indien perdure exceptionnellement, quoi de plus adapté que de prolonger l'année du Brésil en France et sa fameuse joie de vivre. Sa musique dispose d'un tel pouvoir sur les énergies et les émotions qu'elle cultive. Dès les années 60, Caetano Veloso, Gilberto Gil, Os Mutantes, Tom Zé et autres sont des ambassadeurs de la samba, la bossa... Les années passent, les médias (radio, télé et maintenant internet) ouvrent des perspectives que les artistes brésiliens s'approprient.

Le Brésil est un pays de mutations et d'inspirations toujours ouvert au progrès, à l'évolution. Et la musique brésilienne s'adaptent, elle aussi évoluant avec audace. Les influences arrivent de partout et sont revues et corrigées à la manière locale : pop (Seu Jorge), rock (CSS), hip-hop (Marcelo D2), électro (Amon Tobin), drum & bass (DJ Marky & XRS). Parmi la foule de compilations sur les nouvelles scènes musicales, une sort du lot, c'est celle RKK, alias Rémy Kolpa Kopoul, un des spécialistes des sons made in brasil. Journaliste à Libération, animateur sur Radio Nova, programmateur de festivals et DJ, RKK nous livre une écoute d'un Brésil futuriste à fois singulier et décliné dans tous les styles ainsi relookés. De plus c'est l'occasion de découvrir de nouvelles figures comme Aline de Lima avec le magnifique "Terra", Curumin "Tudo Bem Malandro", Ceù "Roda" ou encore Apollo 9 "Res Inexplicata Volaris". "Brasil do Futuro" est un formidable panorama musical actuel et plein de fraîcheur tropicalienne.

Anvil FX est né à la fin des 60 et découvre la musique électronique dès les années grâce "Autobahn" de Kraftwerk. Rêvant jeune d'un synthétiseur, ses parents lui offrent un violon. Qu'importe si la musique électronique ne vient pas à lui, c'est Pablo Robers Castro, son vrai nom, qui ira à elle après quelques détours dans le rock et le punk au sein de groupes obscurs. Dès 1999, il se concentre sur les machines et invente une certaine vision de la musique brésilienne, à la fois fidèle et si novateur pourtant. "Sambinha Do Piscapunga" est une invitation à la fête, une fête sur Copa Cabana où tous les bienvenus pour se déhanchés sur une Drum & Bass Bossa si entraînante et si gaie. Tournée de caipinrinhas pour tous !

While it is still the Indian summer, what moreover adapted than to prolong the year of Brazil in France and its famous joy of life. Its music has such a capacity on energies and emotions which it cultivates. As of the Sixties, Caetano Veloso, Gilberto Gil, Os Mutant, Tom Zé and others are ambassadors of the samba, the bossa nova… The years pass, the media (radio, TV and now Internet) open prospects which the Brazilian artists adapt.

Brazil is a country of changes and inspirations always opened with progress, with evolution. And the Brazilian music adapts, it also evolving with audacity. The influences arrive from everywhere and are re-examined and corrected with a local manner : pop music (Seu Jorge), rock'n'roll (CSS), hip-hop (Marcelo D2), electro (Amon Tobin), drum & bass (DJ Marky & XRS). Among the crowd of compilations on the new brazilian musical scenes, one is better, more singular, more loyal, "Brasil Do Futuro" is a selection of RKK, aka Rémy Kolpa Kopoul, one of the specialists in the sounds made in Brasil. Journalist at Libération and at Radio Nova, programmer of festivals and DJ, RKK delivers to us a listening of futuristic Brazil declined in all styles thus homemade revisited and remixed. Moreover it is the occasion to discover new figures like Aline de Lima with the splendid “Terra”, Curumin “Tudo Bem Malandro”, Ceù “Ground” or Apollo 9 “LMBO Inexplicata Volaris”. “Brasil Do Futuro” is an exceptionnal current panorama of musical tropicalian freshness.

Anvil FX was born at the end of the 60's and discovered electronic music with “Autobahn” of Kraftwerk during the 70's. Dreaming of a synthetizer when he was young, his parents offered a violin to him. Nevermind if the electronic music does not come to him, it is Pablo Robers Castro, his true name, who will go to it after some experiences in rock'n'roll and punk within unknown bands. Since 1999, he concentrated on the machines and invented a certain vision of Brazilian music, at the same time faithful and so innovator. “Sambinha Do Piscapunga” is an invitation at the festival, a festival on Copa Cabana where all are welcome for moving on Bossa Drum & Bass so involving and so merry. Caipinrinhas for all!



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